Action !

Les scènes d'action de La Colère Des Titans ont mobilisé des centaines de combattants, disposant de toutes sortes d'armes. Le chef-cascadeur Paul Jennings et le superviseur amures Nick Komornicki, qui avaient collaboré sur le premier opus, étaient enchantés à l'idée de reprendre du service, conscients qu'il leur fallait se surpasser. "Quand on sait qu'on a des monstres gigantesques et des scènes de combats épiques qui opposent des dieux, c'est vraiment exaltant", note Jennings. "Sam est formidable car il adore exécuter ses propres acrobaties, et il est très inventif dans ses cascades", poursuit-il. "Cela nous a permis de mettre au point des scènes captivantes".

Cependant, Persée vit paisiblement depuis plusieurs années, si bien que Worthington et la production tenaient à montrer qu'il est un peu "rouillé". "Cela fait dix ans qu'il ne se bat plus, ses coups ne sont plus aussi efficaces et il n'est plus aussi fine lame qu'il l'était", remarque le comédien. "J'aimais bien l'idée qu'il soit obligé de s'entraîner de nouveau, et c'était d'autant plus intéressant à jouer. À chaque fois qu'il donne un coup, ou qu'il en reçoit, il a mal. C'est une sorte de William Munny âgé de 35 ans".
"Sam est un acteur très physique et extrêmement doué qui n'hésite pas à se jeter tête la première contre des rochers, prise après prise, sans jamais se plaindre", observe Liebesman. "Sam tient à être au cœur de la bataille", acquiesce Iwanyk. "Plus c'est difficile, plus il est motivé, et ça se voit. Il est prêt à relever tous les défis, et cela nous galvanise et donne un formidable exemple pour l'ensemble des comédiens et techniciens". "Je pense que le spectateur est plus exigeant aujourd'hui", note Worthington. "Et je tiens à ce qu'il soit captivé par le film du début à la fin, et du coup, j'essaie de me donner à fond autant que possible sans trop me faire mal".

Par chance, Persée dispose de plusieurs armes, à l'image de l'épée qu'il portait dix ans plus tôt, ou de son petit poignard en bois sculpté par son fils qu'il garde avec lui pour lui porter chance. Komornicki et son équipe ont confectionné quelque 1500 armes, à partir d'aluminium ultraléger, de gomme ou d'incrustation de métal, et ont également mis au point les grands trébuchets, en état de marche, pour la bataille finale.Un glaive particulier a été créé pour le dieu de la guerre. "Il comportait une lame inspirée de l'Âge du Bronze Grec", précise le superviseur armures. "Sur le manche, figuraient les symboles d'Arès : l'aigle et le pivert. Dans l'ensemble, il fallait qu'il soit assez sobre et rustique, et qu'il donne le sentiment d'avoir servi dans plusieurs batailles". Le dieu porte également une arme terrifiante, baptisée "la Masse d'arme d'Arès": "elle est constituée d'une masse lourde en pierre accrochée au bout d'un bâton en bronze et comportant une pointe à l'autre extrémité", d'après Komornicki.

Mais l'arme centrale du film reste la Lance mortelle de Triam. Composée de trois parties distinctes forgées par Héphaïstos, elle réunit la foudre de Zeus, le trident de Poséidon et la fourche de Hadès. C'est le seul instrument dont on dit qu'il aurait vaincu Kronos, et Persée doit donc réunir ses trois parties pour avoir la moindre chance de remporter une victoire contre le maître des Titans.
Les trois armes existent dans des versions réduites, "si bien que lorsqu'un dieu n'est pas en danger et n'a pas besoin de se battre, il peut avoir sur lui la même arme, mais plus petite", précise le superviseur Armures. "La fourche de Hadès devait avoir l'air un peu sale et vieillie. De même, le trident de Poséidon devait avoir l'air usé, comme s'il était dans l'eau de mer depuis longtemps. La foudre de Zeus était ce qu'il y avait de plus difficile à imaginer car il fallait qu'elle évoque l'éclair, mais qu'elle soit également fonctionnelle", ajoute Komornicki.

Pour mettre en valeur les acrobaties des acteurs et les combats à l'épée, la production a choisi le dispositif de la 3D. "Nous avons conçu cet opus pour la 3D, en chorégraphiant les séquences et en consultant notre stéréographe entre les prises pour être bien certain qu'on utilisait cette technologie au mieux", signale Liebesman.
"Nous avons pris soin, à chaque étape, de tourner des plans plus longs que d'habitude, tout en rendant les déplacements des comédiens plus dynamiques et en évitant les effets de montage trop abrupts", ajoute le directeur de la photo Ben Davis. "En gardant ce postulat en tête, et sachant qu'on allait convertir le film en 3D en postproduction, on a quand même pu tourner le film dans le style de Jonathan, autrement dit en multipliant les mouvements d'appareil et en tournant caméra à l'épaule, ce qu'on n'aurait jamais pu faire avec des caméras 3D".

Le chef-opérateur était ravi de tourner en pellicule, et non pas en numérique HD. "S'il s'était agi d'un film situé de nos jours, alors la HD aurait pu convenir", dit-il. "Mais c'est une épopée antique. Je voulais qu'on ait du grain, de la matière et du réalisme, et c'est ce qu'on obtient avec la pellicule". "Toutes nos décisions artistiques, depuis le scénario jusqu'au plan de tournage, ont été prises en fonction de la 3D, afin d'offrir au spectateur un spectacle captivant et émouvant", précise Polly Johnsen.
"Les gens vont au cinéma pour être projetés dans des univers qu'ils ne connaissent qu'en rêve", reprend Basil Iwanyk. "Je pense que grâce à nos créatures, nos scènes d'action et la dimension spectaculaire du film, le public va y trouver son compte. Les monstres, les flammes et les cendres qui se propagent dans l'atmosphère vont surgir de l'écran. Un vrai délire !"
"Lorsque Kronos sort de l'écran, et qu'il projette des coulées de lave, on aura le sentiment qu'il se précipite sur le spectateur", déclare Liebesman. "Le film brasse plusieurs thèmes très forts et émouvants qui, je l'espère, toucheront le public et qui se déploient sur fond de guerre épique entre humains, dieux et monstres", conclut le réalisateur.

Pages de l'article

1. Synopsis
2. 10 ans après
3. Le retour de Persée
4. Monstres & compagnie
5. Une Grèce mythologique
6. Action !