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Aujourd’hui dans les salles : Dragons !

Par Gillossen, le mercredi 31 mars 2010 à 13:29:30

La conception

Chris Sanders : « Kris déborde de vitalité. Vous la verrez parfois interrompre une séance de travail pour aller dans un coin de la pièce et… faire le poirier. Cela peut paraître un peu fou, mais c’est sa façon à elle d’évacuer un trop-plein d’énergie. Tim est si intelligent, si éloquent, qu’on se sent un peu moins malin face à lui. D’un naturel profondément généreux, il est toujours le premier à trouver le mot juste. Il travaille depuis si longtemps chez DreamWorks qu’il en connaît intimement les rouages et vous aide ainsi à débrouiller bien des problèmes. »

Kristine Belson : « Nous sommes retournés à la source, c’est-à-dire au texte de Cressida, pour nous en imprégner. Je pense que nous avons su préserver l’esprit du roman tout en en modifiant la structure pour faire du film une sorte de prologue au livre. Le roman a une telle qualité d’écriture qu’on a envie de le lire à voix haute, de se glisser dans la peau de ces personnages hauts en couleur et de les jouer, avec leurs accents si divers.
C’est à cela qu’on repère tout de suite un film en germe, qui ne demande qu’à exister pour vous entraîner dans l’univers des Vikings, dans le monde des dragons, dans les îles exotiques de la mer du Nord. » Pour recréer ces paysages rustiques, l’équipe Design a fait des recherches « de terrain » et a ratissé Internet, tandis que DeBlois faisait appel à ses souvenirs personnels : « Ayant fait plusieurs séjours en Islande, j’ai essayé de retrouver ces ambiances très impressionnantes, ces falaises battues par le vent, cette mer en furie. Il se dégage des paysages nordiques une fabuleuse énergie, une sorte de magie. C’est sûrement invivable mais toujours fascinant à observer. »
La chef décoratrice Kathy Altieri et son équipe ont suivi la côte Pacifique, du nord de l’Oregon à la Californie du Nord, en prenant de nombreuses photos, notamment de la Cannonball Beach : « C’est un terrain totalement volcanique, avec des plages toutes noires, hérissées de gros rochers. Les variations de couleurs sur les falaises environnantes sont d’une incroyable beauté. Elles dépassent les rêves les plus fous. C’est cet ensemble qui nous a inspiré l’habitat des dragons. »
Sanders et DeBlois ont reçu de leurs brillants collaborateurs une masse de dessins et aquarelles de paysages, de personnages plus surprenants les uns que les autres; matériau fondateur à partir duquel ils ont pu inventer un univers Viking à grande échelle. Le logiciel développé par DreamWorks Animation a permis de résoudre quantité de problèmes jugés longtemps insurmontables dans le domaine de l’animation numérique.

Chris Sanders : « Les fourrures, les cheveux et l’eau sont trois éléments notoirement difficiles à animer. Le film les contient tous ! Les Vikings sont une énorme masse de fourrure dont émerge une barbe fournie, qui oscille au vent et au contact des vêtements. Celle de Stoïk attire immédiatement votre attention par son ampleur et sa mobilité. Je défie qui que ce soit de ne pas être fasciné par sa fourrure, car on n’a jamais rien vu de tel sur un écran. Les textures, les interactions et les éclairages de tous les matériaux, de la fourrure aux métaux en passant par les cuirs, sont prodigieux. »
Dean Deblois souligne l’apport décisif du directeur artistique Pierre-olivier Vincent : « Le monde de Dragons a un aspect caricatural, mais il demandait à être traité de façon très réaliste. Les designers l’ont tout de suite compris. Les textures sont riches, l’image très fouillée. Forêts embrumées, rivages battus par les vagues, maisons de gros rondins… tout dégage une atmosphère très prenante. Le décor est plus grand que nature, comme toujours chez Pierre-Olivier. Il s’accorde parfaitement à ces personnages colossaux, soulignant du même coup l’isolement du jeune Harold dans sa propre maison, dans son village, dans son île. J’ai tout de suite aimé le contraste visuel entre ce petit personnage et cet environnement démesuré. »

Kathy Altieri : « Les Vikings sont des colosses bagarreurs, débordant de vitalité, qui consacrent leur vie à lutter. Cette énergie devait se manifester dans leur environnement : les maisons sont massives, assez solides pour résister à tous les assauts, les paysages, rocailleux et accidentés, ne ressemblent à ceux d’aucun de nos films antérieurs. » Durant la gigantesque bataille finale, Harold et Krokmou s’envolent à la verticale, portés par une immense colonne de feu « de la taille d’un stade de foot », dit Sanders.

« La première fois que nous avons vu cela, Dean et moi nous sommes mis à hurler comme des gamins. En 3D, c’est pire… pardon, c’est encore meilleur ! » Les éclairages, mouvements d’appareil et angles de prise de vues portent la marque du directeur de la photographie Roger Deakins, cité huit fois à l’Oscar, notamment pour O' Brother et No Country For Old Men. Celui-ci fit office de conseiller artistique auprès de la chef décoratrice Kathy Altieri, du superviseur des effets spéciaux Craig Ring et du superviseur layout Gil Zimmerman.
Dean Deblois : « Roger a influencé le choix des objectifs, le travail à la caméra, ainsi que les éclairages, très sophistiqués. Ces noirs intenses, ces éclairages naturels ou minimalistes sont rares dans le dessin animé. Le résultat, c’est que Dragons> dégage une sensation très proche du cinéma en prise de vues réelles, avec cette sorte de simplicité poétique dont Roger a le secret. » Pour les effets pyrotechniques, la production a engagé un vétéran qui durant une journée entière a montré à l’équipe la version « live » des multiples effets qu’appelait le film.
Matt Baer (Superviseur effets spéciaux) : « Il nous a fait une démonstration complète : explosions, flammes de toutes les couleurs, bris de matériaux, etc. Nous avons filmé tout cela au ralenti, de 400 à 1000 images/ seconde, et rassemblé un matériau de référence aussi précieux qu’abondant. » Le studio ayant fait le choix de tourner et exploiter ses films en 3D stéréoscopique, les réalisateurs disposaient d’un outil privilégié pour restituer la majesté et la vitalité du monde Viking.

Tim Johnson : « La 3D n’est pas un gimmick, elle fait partie intégrante du processus créatif, elle est inscrite dans l’ADN du film. Elle enrichit la vision du spectateur, lui permet de voir le monde à travers les yeux du personnage et de vivre une grande aventure à ses côtés. » Phil McNally (Superviseur stéréoscopie) : « Le cinéma traditionnel part de l’espace réel, tridimensionnel, qu’il convertit dans la caméra en 2D. Nous, en revanche, bâtissons dans nos ordinateurs un espace 3D destiné à être projeté en 3D, pour permettre au spectateur d’explorer une dimension supplémentaire. »

Dean Deblois : « Nous avons conçu toutes les séquences aériennes de façon à exploiter au maximum la profondeur de champ et à vous faire vivre les sensations qu’on peut éprouver dans un décollage, un looping, un piqué… » Les producteurs attendaient avec impatience de connaître les réactions de l’auteur du roman. Bonnie Arnold : « Durant les vacances d’été, nous avons montré à Cressida de nombreuses scènes du film en cours d’élaboration.
C’était à nos yeux un test décisif. Sa réaction, très positive, a été un encouragement, car nous tenions tous à être fidèles au livre tout en offrant au spectateur une expérience différente. Cressida a vu nos animateurs, nos éclairagistes, nos créateurs d’effets spéciaux, elle a passé beaucoup de temps avec Chris, Dean et moi-même, et a été on ne peut plus charmante avec nous. »

  1. Synopsis
  2. La génèse du projet
  3. Le monde de Dragons
  4. La conception
  5. Les personnages et les dragons
  6. La critique de Witch

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