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Au coeur du prochain Miyazaki
Par Altan, le lundi 3 mars 2008 à 23:40:06
Toshio Suzuki, producteur et président des studios Ghibli, a été récemment interviewé à propos du prochain film de Hayao Miyazaki, Gake no ue no Ponyo. Dans cet entretien, il revient sur les sources d’inspirations de ce dernier.
Durant l’hiver 2005, avant même que la production du Château Ambulant ne débute, Suzuki avait proposé à un Hayao Miyazaki en quête d’idées le classique de la littérature jeunesse japonaise Iya Iya En (La crèche, non non !) de Nakagaya et Yamawaki Rieko. Livre extrêmement vendu au Japon qui les avait marqué tout deux par le passé, et dont Miyazaki s’était déjà inspiré pour son court-métrage La Chasse à la baleine.
Miyazaki est une personne qui a toujours été influencée par les endroits où il a vécu ou dans lesquels il a voyagé. Par exemple, après avoir visité Yakushima il a créé Nausicaa, et il a eu l’idée de Kiki après avoir visité la Suède
explique le producteur. Il y a quelques temps (…) nous sommes allés à une petite ville de la région de Setonai-kai. Dans un premier temps, Miyazaki n’a pas souhaité nous accompagner, mais comme toujours il nous a rejoint et a beaucoup aimé le lieu. (…) Peu de temps après il a voulu vivre là pour quelque temps, donc j’ai arrangé ça et il a vécu là pendant deux mois. Son imagination a commencé à grandir…
. Et de retour à Tokyo, de cette maison perchée sur une falaise ont commencé à germer les grandes lignes du film (d’où le titre Ponyo sur une falaise). Plus question de garderie donc, du moins dans le film. Car dans la réalité, c’est un de ses vœux les plus chers que Miyazaki va vouloir réaliser : "Cela n’a pas de sens de concevoir l’histoire d’une crèche dans un film" (…) "je veux faire une vraie garderie au sein de notre entreprise"
rapporte Suzuki.
Ponyo racontera l’histoire d’un poisson rouge féminin voulant devenir humaine, recueillie par un petit garçon de 5 ans avec lequel elle liera une puissante amitié. Une histoire très simple, mélangeant un vieux conte et la petite sirène
pense Suzuki, nous nous concentrons sur son expression pour la rendre plus riche et plus complexe
.
Si les vagues de la mer (80 % du film s’y concentrera d’après Suzuki) ont remplacé les avions chers au réalisateur, ce film sera une sorte de retour aux sources que la décision de Miyazaki de tout faire à la main illustre bien. Nous avons expérimenté les images de synthèse sur Le Château Ambulant. Par exemple, les pattes du château ont été faites par CGI. Cependant, cela ne m’a pas paru très naturel et j’ai dit à Miyazaki que son habilité était meilleure que celle d’un ordinateur
.
Alors qu’il est désormais âgé de 67 ans et que beaucoup – Suzuki avoue en avoir fait partie – pensaient que sa carrière touchait à sa fin (une fois n’est pas coutume serait-on tenté de dire), Miyazaki, que le talent devient de moins en moins égalable selon le producteur, est en train de concevoir une œuvre étonnamment jeune et fraîche. J’ai le pressentiment que cela pourrait devenir un chef d’œuvre
.
Verdict dès sa sortie japonaise en juillet prochain, confirmée à 100 % par Toshio Suzuki.
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