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Portrait de Mourad Boudjellal, PDG de Soleil Productions

Par Gillossen, le vendredi 5 janvier 2007 à 13:15:24

Dans l'antre de SoleilC'est ce que nous propose aujourd'hui un article de l'Agence France Presse, qui revient aussi bien sur sa carrière dans la bande dessinée, et son coup de génie de faire confiance à la Fantasy, qu'à ses derniers défis comme dans le monde bien différent du rugby...

Dirigeant de Soleil Editions, le troisième éditeur de BD en France, et président du Rugby Club Toulonnais (RCT) à l'origine du spectaculaire recrutement de l'ancien capitaine des All Blacks Tana Umaga, Mourad Boudjellal présente tous les signes d'une éclatante réussite qu'il n'hésite pas à montrer.
Quand il raconte sa vie, ce Toulonnais de 46 ans, fils d'un immigré algérien qui travaillait au service propreté de la ville, commence par évoquer la pauvreté de sa famille logée à la Bourse du travail et son intérêt pour la BD "dès 4 ans". Cette passion le pousse, gamin, à voler des "pockets" trop chers pour son portefeuille, puis à 14 ans à dealer des BD en les achetant tôt le matin dans les brocantes pour les revendre le double à la mi-journée. Gamin, y'en a qui veulent devenir pompier ou pilote, moi c'était éditeur: je reliais des pockets en marquant Mourad Editions, se souvient l'entrepreneur. Mourad Boudjellal reprend à peine son souffle pour parler de la création de "son" festival de bandes dessinées à 15 ans à Toulon - qui lui sera "volé" - et deux ans plus tard de celui de Hyères (Var) pour couler celui de Toulon et qui atteindra les 80.000 visiteurs en 1981. En outre, il a bénéficié de quelques coups de pouce du destin: en 1982, il fonde sa librairie "Bédule" à Toulon grâce à un bailleur sympa, puis sa maison d'édition Soleil Editions en 1988 grâce à un banquier qui a fait son boulot, raconte-t-il. Plus tard, il la sauve de la faillite en rééditant les aventures du mythique "Rahan". Le coup de génie de Mourad Boudjellal est d'avoir anticipé sur la vague du "heroic fantasy" (épopée fantastique) qui allait occuper le créneau "ados" délaissé par les autres éditeurs, analyse Benoît Mouchart, directeur artistique du festival d'Angoulême.
"Lanfeust", la série phare de l'éditeur, est un succès populaire: en 2006, Soleil Editions se prévaut d'un chiffre d'affaires de 37 millions d'euros et de 4,5 millions de BD vendues. Les yeux noisette de Mourad brillent d'un éclat particulier quand il évoque la renaissance, en 2005, du label Futuropolis en partenariat avec Antoine Gallimard. Là, j'ai eu l'impression d'avoir réglé mon problème avec mes origines sociales!, lâche-t-il. Aujourd'hui, le PDG arbore lunettes griffées, montre en or et diamants, une Ferrari "rouge" et sa Maserati "quatre portes"... Oui, c'est de la frime, reconnaît-il volontiers, précisant qu'il fait toujours ses courses à Auchan. Cette faconde toute méditerranéenne peut irriter, surtout quand il se paie en 2006 l'un des symboles de sa ville: le Rugby Club Toulonnais. Non content de professionnaliser la structure et d'associer étroitement les clubs de supporteurs, il signe un gros coup dans la planète ovalie: la venue du légendaire capitaine des All Blacks, Tana Umaga, pour huit matches avec l'objectif d'offrir à ses concitoyens une remontée du club en Top 14. On a pris Boudjellal pour un doux rêveur et qu'est-ce qu'il nous fait rêver!, s'exclame Fanny Viusiano, vice-présidente des Fadas, le plus important club de supporteurs du RCT (1.000 adhérents). Dimanche, le RCT dispute son dernier match avec Umaga dans ses rangs, contre Grenoble lors de la 15e journée de Pro D2.

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