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Le Prisme noir

Titre VO: The Black Prism

Tome 1 du cycle : Le Porteur de lumière
ISBN : 978-235294526-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Brent Weeks

Gavin est le Prisme, l’homme le plus puissant du monde. Il est à la fois grand prêtre et empereur ; seuls son énergie, son intelligence et son charisme parviennent à préserver une paix bien fragile.
Mais les Prismes ne vivent jamais vieux, et Gavin sait exactement combien de temps il lui reste : cinq ans, pour cinq missions impossibles. Lorsque Gavin découvre qu’il a un fils, né dans un pays lointain, il doit décider du prix à payer pour protéger un secret qui pourrait détruire le monde qu’il a créé…

Critique

Par Gillossen, le 26/10/2011

Avec la trilogie de L’Ange de la nuit, Brent Weeks avait su immédiatement signer son arrivée dans le paysage de la fantasy, et ce dès la parution de La Voie des ombres en 2009, il y a près de deux ans et demi maintenant. Misant volontiers sur le spectaculaire sans pour autant négliger leur intrigue mais surtout leurs personnages, ces trois romans avaient ravi nombre de lecteurs.
Qu’en est-il du point de départ de cette nouvelle trilogie ? Peut-on encore parler de sentiment de fraîcheur ? Le lecteur se laissera-t-il séduire par ce nouvel univers ? Les interrogations sont nombreuses, l’impatience grandit rapidement au fil des quelques chapitres… Et finalement… Ce premier tome nous laisse une impression positive mais mitigée. Pourquoi ? C’est ce que nous allons voir ensemble…
Revenons tout d’abord sur ce qui gêne bien vite justement : un certain faux rythme s’installe dans la première moitié du roman, rarement très haletante. Difficile de se sentir véritablement impliqué dans l’histoire, de se sentir pris à la gorge par une quelconque émotion, malgré la volonté de l’auteur de nous faire partager les états d’âme de ses personnages. Certes, après tout, Weeks prend aussi le temps de poser ses pions sur l’échiquier. Et parmi ceux-ci… Kip, l’un des personnages principaux du roman, jeune homme abandonné à son destin avant d’être retrouvé par son père. 
Et sur ce plan-là, difficile de nier que l’auteur rate le coche. Le personnage manque d’épaisseur, son immaturité toute adolescente, bien que logique, agace, et, surtout, ses réflexions intérieures, notamment vis-à-vis de Liv, nous poussent à lever les yeux au ciel plus d’une fois tant on se croirait en train de lire le script d’une mauvaise comédie. Dommage, car on tient là sans doute le plus grand point noir du roman, même si le personnage suit une évolution relativement intéressante, quant à son rôle même au cœur de l’histoire.
L’autre réserve principale à l’égard de ce premier tome ne concerne pas directement les personnages mais le cadre créé par l’auteur, et plus précisément son système de magie. Avec ses jeux de lumière et sa création de matière à partir de celle-ci, à l’inverse d’une bougie avec la cire, comment faire plus original ? Et pour être original, ça l’est. Ce qui ne veut pas dire pour autant accessible. Plus d’une fois, on se demande si c’est une éventuelle fatigue qui joue sur notre compréhension des mécanismes de la chose ou si c’est l’auteur qui n’est pas très clair dans ses explications. De fait, le simple fait de se poser la question est déjà problématique en soi. C’est donc avant tout son caractère artificiel que l’on retiendra, même si Brent Weeks essaie de se mettre à notre hauteur à travers les yeux de Kip.
Pour autant, les bons points sont nombreux ! À commencer par un univers intrigant, que l’on ne découvre malheureusement que par bribes pour le moment. Que dire également de la figure de Gavin, un personnage complexe et charismatique qui rappelle les plus grandes réussites passées de l’auteur. Car l’on se retrouve malgré tout trop souvent à comparer ce roman avec sa trilogie précédente. Et pourtant, nous n’allons pas nous plaindre de tomber sur un auteur qui ne se lance pas pour 15 tomes inscrits dans un même cadre !
De même, si la première moitié du roman prend volontiers son temps, la deuxième accumule les coups d’éclats, à commencer par la succession de coups de théâtre des tout derniers chapitres, qui ne manquent pas de souffle et surtout de poids. En espérant bien sûr que ceux-ci ne soient pas là, assénés à la chaîne au lecteur, pour mieux masquer un aspect un peu vain de l’ensemble.
Et si, pour finir, ce roman s’avère une lecture agréable et parfois enlevée, on attend plus de Brent Weeks.

7.0/10

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