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Des Nouvelles du Tibbar

ISBN : 978-291579388-8
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Timothée Rey (Proposer une Biographie)

Voici, en exclusivité, des nouvelles fraîches du Tibbar Occidental. Sur ce bout de continent, jadis, des dieux fantasques, depuis longtemps repartis, ont éveillé les deux sortes de magie, la haute et la basse. Depuis, ce monde a développée une civilisation, où l’on envoie des aérohamsters postaux ; où l’on cuisine du dragon (le plus raffiné des mets, quoiqu’on le déguste à ses risques et périls) ; où l’on tente de se vacciner contre des sortilèges-virus par l’écoute de musiques prophylactiques ; où l’on dérobe l’avatar d’un dieu tomate à ses féroces zélateurs ; où l’on va demander de l’aide au gardien d’une forêt du Carbonifère, nichée à l’intérieur d’un énorme diamant… En douze récits tour à tour narquois, baroques ou émouvants, partez à la découverte du Tibbar !
Ils sont contrôleurs d’autobus, profs de magie, bouffons, barmen, gardiens de musée, moines fanatiques, pirates, V.R.P., bâtisseurs de digues, ninjas, musicologues, ouvriers textiles, directeurs de casinos, sibylles, nobles désœuvrés, bûcherons débardeurs… Ce sont les protagonistes d’un imaginaire entre contes de fées et satire sociale, servi par une écriture riche, précise, qui ne dédaigne pas à l’occasion de rendre hommage au western spaghetti, au cinéma de Hong Kong ou à celui de l’âge d’or d’Hollywood.

Critique

Par Ainulindalë, le 20/05/2011

Des Nouvelles du Tibbar est déjà un bel objet, comme souvent chez les Moutons électriques. Si la couverture peut en dérouter certains, elle est surtout intrigante et correspond parfaitement au contenu.
Cette qualité s’illustre aussi dans les multiples illustrations au début de chaque nouvelle ; illustrations pas réellement indispensables mais qui permettent un autre point d’approche dans la découverte du Tibbar. La qualité du livre-objet est donc au rendez vous mais s’accompagne évidemment d’un prix assez élevé.
Concernant le contenu, les Nouvelles du Tibbar nous entrainent dans un univers complexe, riche, orignal et très souvent loufoque. Le continent central et ses îles satellites sont parcourus les uns après les autres en suivant des personnages aussi nombreux que variés : des aventuriers cuisiniers en quête d’un gargantuesque diner à base de dragon, d’habiles truands aux yeux peut être plus gros que leurs ventres, des familles en pleine vendetta dans une ambiance très western spaghetti, un apprenti aventurier leprechaun en voyage initiatique, un efficace contrôleur orc ou encore des nains bouffons aux motivations bien secrètes. A noter la carte du monde extrêmement détaillée (elle s’étend sur cinq pages) en début de livre. D’abord un peu perplexe devant le détail de la chose, on se plait ensuite à découvrir peu à peu les différents paysages et régions, à y passer et repasser. Le dépaysement est total et c’est surement le but premier du livre.
Toutefois, certains points se révèlent moins positifs. Les nouvelles sont de qualité très inégale. Certaines resteront en mémoire : un scenario original et parfois surprenant, des personnages burlesques et attachants, une description réussie. D’autres sont très vite oubliées : une histoire sans réel surprise et attrait, des personnages d’intérêt moindre et surtout des descriptions interminables. Ce dernier élément est la critique la plus importante que je ferais au livre : l’auteur, dans son souhait de créer un univers totalement différent du nôtre mais aussi tangible, énumère à l’infini. Au lieu de nous faire rentrer dans son monde, ces avalanches de noms inconnus pour décrire, par exemple, la faune ou la flore locale, nous en claquent la porte au nez bien trop souvent.
Le projet de livre univers est donc en partie réussi car, une fois tournée la dernière page, on ne peut nier avoir découvert un monde digne d’intérêt. Sur la Route d’Ongle, Dans l’Antre du sanguinaire et Ce qu’il advint des ravisseurs de la tomate chantante sont à mon avis les trois nouvelles les plus abouties et méritent réellement à elles seules de vous intéresser à Tibbar. Pour un brin d’exotisme, une bonne dose d’humour et quelques tranches d’imprévu.
Toutefois, trop d’inégalités et l’avalanche descriptive freinent l’enthousiasme et privent Tibbar de la qualification de coup de cœur qu’il effleure souvent.

7.5/10

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