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Le Trésor de Davy Jones

Titre VO: Dead Men Tell No Tales

Auteur : Kane Klenko
Illustrateur : Jason D. Kingsley & Chris Ostrowski
Editeur : Minion Games
Année : 2015
Joueurs : De 1 à 5 joueurs
Age : 13 ans et +
Durée : 45 minutes environ
Prix : 49 euros
Thème : Pirates, Exploration, Fantasy
Genre : Coopératif


Descriptif de l’éditeur :

Skelit's Revenge....le vaisseau le plus redouté des sept mers... et vous l'avez enfin abordé. Le capitaine Fromm et son équipage squelette ont amassé un formidable trésor. Saisissez votre chance et emparez-vous en !

But :

Piller de 4 à 6 trésors... et s'échapper du navire avant qu'il ne coule.

Matériel :


  • 1 tuile de départ (en forme de T)
  • 20 tuiles salles
  • 7 pions pirates (en bois) et 7 jetons pirates
  • 30 matelots (crânes en bois)
  • 5 plateaux joueurs
  • 24 dés incendie (12 jaunes et 12 rouges)
  • 1 dé de bataille
  • 20 jetons double-face (6 6résor/garde, 5 squelettes/coutelas, 3 squelette/grog, 6 trappes)
  • 1 jeton Capitaine Fromm
  • 1 marqueur explosion
  • 1 sac en tissu
  • 26 jetons action
  • 39 cartes

Critique :

Par John Doe, le 23/12/2018

Breaking up, breaking through / Breaking something's all we can do

En plus d’évoquer les récits d’aventure et d’être l’un des meilleurs titres du groupe Motörhead, Dead Men Tell no Tales est une rareté thématique : un jeu de pirates coopératif (là où le genre est d’ordinaire du compétitif du genre « pan dans ta face »).
Les joueurs incarnent des membres d’un équipage pirate allant piller un galion en flammes et devant ramener la cargaison avant que le galion ne coule. Petit problème (outre les flammes) : l’équipage du galion est constitué de morts-vivants bien décidés à entraîner leurs adversaires sous les flots. Au début du jeu, chaque joueur se voit distribuer un pirate (qui a une capacité spéciale) et une carte équipement.
A chaque tour, les joueurs vont poser une tuile, représentant une nouvelle zone du navire, sur laquelle on ajoute un mort vivant et un niveau de flamme (dépendant de la tuile). Ensuite, le joueur peut effectuer cinq actions :
- se déplacer (normalement ou en courant), ce qui entraîne de la fatigue en fonction du niveau de chaleur
- éteindre un feu (diminue le niveau de chaleur de un)
- éliminer un matelot
- ramasser un jeton
- se reposer
- échanger un objet
- augmenter sa force de bataille.
Si un garde ou un squelette se trouve sur la même tuile, un combat débute, qui fait l’objet d’un jet de dé auquel on ajoute éventuellement la force du joueur, qui est comparée à la résistance de l’adversaire.
A noter la possibilité, si un joueur n’utilise pas toutes ses actions, de transférer les actions restantes au joueur suivant.
A la fin du tour, on pioche une carte événement, qui a pour effet d’augmenter le feu dans certaines zones, de faire arriver de nouveaux matelots...Si le feu atteint le niveau 6, la salle explose. Si trop de pièces explosent, le navire coule et les joueurs ont perdu ; il en va de même si le jeu demande d’ajouter des matelots et que toute la réserve a été utilisée.
Pour gagner, les pirates doivent ramener de quatre à six trésors sur leur vaisseau...et le rejoindre avant que le galion ne coule !

Shoot straight, travel far / Stone crazy's all we ever are

Dead Men Tell No Tales propose aux joueurs un intéressant défi, avec une tension permanente entre rester en vie (lutter contre les incendies et éviter la prolifération des Matelots) et avancer vers la victoire : récupérer les trésors et sortir vivant du galion.
La thématique du jeu est bien rendue, et la dimension coopérative est, quand on y pense, logique. Si tous les navires pirates étaient aussi « chacun pour soi » que l’imagerie populaire le laisse penser, comment les équipages pouvaient ils fonctionner ? A cet égard, la possibilité de laisser ses actions est particulièrement bien vue, notamment en fin de partie si un joueur est un à la traîne.
Les pouvoirs de pirates et des équipements sont variés et sont pour la plupart tout aussi utiles les uns que les autres, en fonction des circonstances. Il faut également bien gérer son niveau de fatigue : si celui ci est trop élevé, le pirate refusera d’entrer dans certaines pièces, obligeant parfois à prendre l’action repos pour pouvoir avancer.
Le jeu est très difficile, même pour des joueurs expérimentés, la version facile proposera déjà un défi relevé (l’auteur de ces lignes n’a d’ailleurs jamais gagné en version difficile). Le seul petit point négatif est la gestion des combats, qui se joue sur un dé sec, ce qui produit parfois des résultats frustrants, même lorsqu’on s’est préparé en augmentant sa force de bataille au préalable.
Le matériel est peu nombreux mais de très bonne qualité : les dés marbrés jaune et rouge évoquent les flammes d’un incendie, les illustrations et les noms des pirates évoquent les meilleurs récits de flibustiers, et le compteur retraçant la fatigue est une horloge signifiant le temps que le pirate a devant lui avant de périr.
Le jeu n’est disponible qu’en anglais, mais il existe une traduction française de la règle sur le site américain boardgamegeek et le matériel est pratiquement dépourvu de texte (mis à part une ligne sur les cartes pirates et équipement), le rendant parfaitement jouable, même aux réfractaires de la langue de Long John Silver.
Sans être un incontournable absolu, Dead Men Tell No Tales est un bon jeu coopératif, aux règles abordables qui propose des parties animées et tendues dans une durée raisonnable (moins d’une heure). Dommage que la boîte n’ait pas prévu l’indispensable godet de rhum, cela aurait été parfaitement thématique (pour lancer les dés bien sur !!!)

But I don't care for lies / And I won't tell you twice
Because when all else fails / Dead men tell no tales

Extension :

L’extension Kraken, sortie en 2018, ajoute un adversaire monstrueux. Si lutter contre les squelettes et les flammes ne vous suffisait pas, voilà qu’un kraken se même à l’affaire ! De quoi varier un peu les plaisirs (et les chances de mourir il faut bien l’admettre).

Edit : Le jeu a finalement été traduit en français

Le profil du jeu Complexité : + +
Esthétique : + + + +
Hasard : + + +
Stratégie : + + +
Négociation :
La note globale

7.5/10

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