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Aeon's End

Titre VO: Aeon's End

Auteur : Riley Kevin
Illustrateur : Gong Studio
Editeur : Indie Board & Card Games / Matagot (pour la VF)
Année : 2016
Joueurs : De 1 à 4 joueurs
Age : 14 ans et +
Durée : 60 minutes
Prix : 45 euros
Thème : Fantasy, Magie, Survie
Genre : Coopératif, Deckbuilding


Descriptif de l’éditeur :

Protégez Gravehold des envahisseurs ! Dans ce jeu coopératif, deux joueurs affrontent des némésis à grands coups de sorts et de capacités exclusives en construisant un deck qui ne sera jamais mélangé.  Collectez des gemmes ainsi que des reliques et manipulez les brèches afin de repousser chaque ennemi qui sera unique ! Mais attention à l’épuisement de votre équipe !  Aeon’s End est un jeu immersif qui vous fera découvrir un monde fantasy post-apocalyptique.  Serez-vous de taille à affronter les némésis ?

But :

Vaincre la Némésis avant que Gravehold ne soit détruite où que les joueurs n'aient perdu tous leurs points de vie.

Matériel :


  • 1 livret de règles 
  • 1 livret de mise en place pour débutants
  • 40 jetons de Vie (30 de valeur 1 et 10 de valeur 5)
  • 21 jetons Charge 
  • 10 jetons Puissance 
  • 15 jetons Furie/Bogue 
  • 2 cadrans Vie 
  • 4 jetons Numéro du joueur
  • 87 cartes Gemmes
  • 86 cartes Sort
  • 30 cartes Reliques
  • 27 cartes Tirage aléatoire
  • 4 aides de jeu :8 plateaux joueurs
  • 16 brèches
  • 9 cartes ordres du tour
  • 4 plateaux Nemesis
  • 75 cartes Némésis

Critique :

Par John Doe, le 16/12/2018

Initialement financé sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter, Aeon’s End est un jeu de deckbuilding dans lequel les joueurs incarnent des mages qui défendent la ville de Gravehold, dernier bastion de l’humanité face aux monstres qui déferlent sur la cité.

Chaque joueur choisit un mage, chacun ayant une capacité spéciale, un nombre de brèches (cf. infra) et un deck de départ prédéfini. Puis ils choisissent une némésis, qui a un deck constitué d’un mélange de cartes Créatures, Puissance et Action.
Enfin on met en place le « marché », qui correspond aux cartes que les joueurs vont acquérir pendant la partie. Pour une partie standard, on prend trois cartes Gemmes, deux Reliques et quatre Sorts.
Pour finir, on place le curseur de résistance de Gravehold sur 30 et on crée le paquet « ordre du tour », constitué de deux cartes némésis et de quatre cartes joueurs.
Au début de chaque tour, on pioche la première carte du paquet ordre du tour. S’il s’agit d’une carte joueur, le joueur correspondant prend son tour.
Tout d’abord, s’il a un ou des sorts préparés lors d’un tour précédent, il peut les lancer. Tous les sorts causent des dégâts, qui peuvent cibler soit la némésis, soit les monstres que la némésis invoque. Ensuite, il peut jouer tout ou partie de sa main de cinq cartes. Les reliques sont jouées pour leur effet et défaussées et les sorts peuvent être placés sur les brèches pour utilisation lors d’un tour ultérieur.
Les cartes gemmes génèrent des cristaux, qui sont la ressource unique du jeu. Ils peuvent être utilisés pour :
- Acquérir de nouvelles cartes, qui sont placées dans la défausse ;
- Concentrer son énergie pour activer sa capacité spéciale, deux cristaux permettant d’acquérir une charge. Lorsque le nombre de charges requis est atteint, la capacité peut être utilisée ;
- Ouvrir une ou plusieurs brèches. Les brèches représentent la capacité du mage à avoir plusieurs sorts actifs en même temps. Les mages disposent au départ d’au moins une brèche d’ouverte et peuvent en ouvrir deux ou trois autres.
A la fin du tour, le joueur complète sa main à cinq cartes. Si le deck est épuisé, on retourne la défausse et, sans mélanger, on continue à piocher jusqu’à arriver à cinq cartes. C’est la grande particularité du jeu : on ne mélange jamais son deck.

Si la carte ordre du tour est celle de la némésis :
- On commence par activer, dans l’ordre d’apparition, tous les effets de début de tour (capacités spéciales des monstres) ;
- On retire un marqueur des cartes Puissance. Si le nombre de marqueur est de 0, on applique l’effet de la carte ;
- On pioche la première carte du paquet némésis. Si c’est une action, on applique l’effet instantanément, sinon la carte est posée dans sa zone de jeu pour les tours futurs.
Quand le paquet ordre du tour est vide, il est mélangé et on entame un nouveau round.
Les héros gagnent s’ils réduisent les points de vie de la némésis à 0. Ils perdent si la résistance de Gravehold est réduite à 0 ou si les points de vie de tous les héros sont réduits à 0. Certaines némésis ont également des conditions de défaite par mort subite.

Autant le dire tout de suite, Aeon’s End est une superbe réussite. En effet, par rapport à la plupart des jeux de deckbuilding, il apporte plusieurs variations intéressantes :

  • L’absence totale de hasard dans la construction du deck. En effet, les joueurs ne remélangent jamais leur deck et il est donc possible, dans une certaine mesure, de prévoir ses mains et donc de planifier ses actions en conséquence.

  • L’ordre du tour n’est pas fixe : dans un tour donné, la némésis jouera deux fois et les joueurs quatre fois, mais on ne sait jamais dans quel ordre, ce qui apporte une incertitude apportant un suspense bienvenu.

  • Des choix cornéliens à faire pendant son tour. La plupart du temps, un deckbuilder typique propose au joueur d’acheter une ou plusieurs cartes et de combattre ses adversaires. Ici, outre l’achat de cartes, « l’argent » sert également à se donner plus de flexibilité sur les sorts et à utiliser sa capacité spéciale, en général puissante… au détriment du court terme (combattre la némésis)

Les némésis ont chacune leurs particularités et nécessiteront des stratégies différentes, ce qui démultiplie la rejouabilité de l’ensemble, d’autant plus que les auteurs ont eu la bonne idée de proposer plusieurs niveaux de difficulté. Sachant que, même au niveau de base, le challenge est déjà conséquent !
Côté matériel, les illustrations sont dans l’ensemble réussies, dans un registre assez coloré, et les cartes sont dans la moyenne du genre (comprendre susceptibles de s’abîmer assez vite lorsqu’on les mélange – ce qui ne concernera ici que les cartes ordre du tour et les cartes némésis).
Un excellent deckbuilder coopératif donc, peut-être pas à acheter en premier si on souhaite découvrir le genre, du fait de sa complexité légèrement supérieure à la moyenne, mais à découvrir absolument, d’autant que les éditions du Matagot ont eu la bonne idée de proposer une traduction française du jeu.

Extensions :

Il existe une deuxième boîte de base ainsi que quatre petites extensions, chacune proposant de nouvelles cartes, héros et némésis, permettant de varier encore plus vos parties, ainsi qu’une version Legacy permettant de jouer une campagne.

Le profil du jeu Complexité : + + +
Esthétique : + + +
Hasard : + +
Stratégie : + + + +
Négociation :
La note globale

9/10

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