
Avoir pour
nom Howard, et ne pas faire de Fantasy,
ce serait dommage quand même ! Mais
n'est pas le créateur de Conan
qui veut... Cependant, il faut tout de suite
préciser que Willow n'a rien
à voir avec le monde du Cimmérien,
mais alors, absolument rien ! Willow
est un film de Fantasy à rapprocher
de Legend
pour le côté merveilleux, mais
également du Seigneur
des Anneaux, eh oui, pour ce qui
est des aspects... "réalistes",
dans le sens où l'on a moins l'impression
d'admirer un conte et de tourner les pages
d'un grand livre illustré, mais de
suivre au contraire une véritable
histoire que dans l'uvre de Ridley
Scott.
Caractéristiques
techniques :
Format 2.35 - 16/9 compatible 4/3 - THX
- Double couche
Langages : Anglais DD 5.1 - Français
DD 5.1 - Italien DD 5.1
Sous-titres : Anglais / Français
/ Italien
Réalisateur: Ron Howard
Acteurs : Val Kilmer, Joanne Whalley, Warwick
Davis, Billy Barty, Jean Marsh
Durée : 120 minutes
Suppléments : Commentaire audio.
Making of. Featurette sur les effets spéciaux.
Galerie de photos. Bandes-annonces. Spots
TV
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L'Histoire
:
Au plus profond des sombres geôles de l'horrible
reine Bavmorda, une jeune femme met au monde un
bébé appelé selon une ancienne
prophétie à renverser Bavmorda.
Sauvé en étant confié à
une nourrice compatissante, l'enfant, une fille
arrive finalement après un long périple
dans un panier d'osier porté par un fleuve
dans un village de Nains, pour être recueilli
par la famille de Willow, un jeune paysan qui
aimerait bien devenir magicien. Willow sera finalement
désigné pour emmener le nourrisson
à la frontière, étant donné
qu'il n'est pas des leurs, après que le
village ait été attaqué.
En chemin, il délivre Madmartigan, un brillant
bretteur, et lui confie l'enfant, prénommée
Elora. Mais Madmartigan est une piètre
nourrisse - même déguisé -
et Willow devra finalement seul le suivre, retrouver
Elora, coopérer avec le bouillant Madmartigan,
et tenter de délivrer la magicienne Raziel
transformée en oiseau pour s'opposer à
Bavmorda. Mais Sorsha, la fille de l'ignoble reine
fait prisonnier nos amis. Ils réussiront
néanmoins à s'échapper, puis,
plus tard, à livrer la bataille finale
où se jouera - comme de bien entendu -
le destin du monde...
L'Image
:
Celle-ci retrouve une nouvelle jeunesse grâce
à une définition et une luminosité
au-dessus de tout soupçon. Ah, on est évidemment
bien loin de ce que l'on pouvait voir lors des
rediffusions télé, et heureusement
! Les couleurs sont chatoyantes, et jamais trop
sombres, même dans les passages mettant
en scène Bavmorda dans son château.
Contraste net et précis. Pas de défaut
de compression notable.
Le Son:
Il est assez plaisant de découvrir enfin
Willow en VO, ce que beaucoup d'entre nous n'avaient
encore jamais pu faire. Certaines des voix originales
surprennent, notamment celle de Warwick Davis,
beaucoup moins " adulte " que dans la
VF, mais après tout, telle est la véritable
mouture du film. Que ce soit en VO ou en VF toutefois,
le son Dolby Digital 5.1 est de rigueur, et mettra
vos enceintes à contribution de façon
fort sympathique. On peut lui reprocher toutefois
un léger manque de souffle, mais il était
malgré tout impossible d'espérer
autre chose comme choix, étant donné
que Lucas et son label THX sont des plus présents
sur ce projet... On évitera par contre
la piste en italien qui donne au film des relents
de Barbarians ou Kalidor bien involontaires...
La partition de James Horner retrouve de son côté
toute sa vigueur et sa magie.
Les Bonus
:
Le menu animé est très joli, soutenu
musicalement par le thème principal du
film. On y voit défiler les personnages
principaux du film avec les décors allant
de pair, de Willow à Franjean et Rool.
Rien à lui reprocher. Ce n'est pas ce qu'on
pourrait dire de Ron Howard. Sur le commentaire
audio (sous-titré) du film, bonus de loin
le plus intéressant, n'intervient que l'interprète
principal de Willow, ce qui n'est déjà
pas si mal. Mais pour une sortie DVD qui plus
est décrétée Edition Spéciale,
un peu plus d'engagement aurait été
appréciable. Warwick Davis se prête
donc au jeu tout seul et s'en sort plus que bien
! Il semble bien content d'être de l'aventure
et nous abreuve de suffisamment d'anecdotes (Elora
jouée par des jumelles de 6 mois, le cochon
de Willow prénommé Rambo, que Warwick
portait une perruque, ça commence fort...)
pour retenir notre attention. Et apprendre qu'un
acteur arrive à bien s'entendre avec Val
Kilmer fait toujours effet de scoop...
Le documentaire sur les coulisses de Willow
a toutes les caractéristiques du making-of
classique où chaque intervenant se félicite
d'avoir fait parti du projet, mais le cas de ce
film est suffisamment atypique pour nous intéresser
tout du long. On retiendra l'omniprésence
de George Lucas pour ne pas dire plus, ainsi que
la révélation de plusieurs des secrets
du film, ou les interventions des deux trublions
Rool et Franjean. Plaisant.
Le reportage sur les premiers pas du morphing
est plus technique, mais revient avant tout sur
l'historique du procédé, et comment
Willow s'est révélé
être un film charnière, du moins,
selon ceux qui y ont participé. Il met
toutefois en avant de manière cruelle combien
celui-ci est désormais dépassé,
et l'était presque déjà au
moment de sa sortie en salle, des films comme
Abyss arrivant deux ans plus tard à peine...
C'est toujours l'occasion de pénétrer
les coulisses d'ILM.
A cela, on ajoutera 8 spots de pub de 15 et 30
secondes très répétitifs,
des bandes-annonces tout de même moins pesantes
mais à l'image d'époque, et une
galerie de photos.
Au final,
le film :
Commençons par le commencement... Les acteurs
et actrices ? Mention spéciale à
l'enfant terrible des plateaux de tournage Val
Kilmer, qui a fait de Madmartigan, un personnage
légendaire. Ses frasques, son sens de l'à
propos, son habileté à l'épée...
Mais tous sont dans le ton, de Warwick Davis -
Willow - le héros, aux seconds rôles
amusants comme Mark Northover, l'imbuvable Burglekutt,
le propriétaire des terres de Willow, et
homme influent de son village. De ce côté
là, aucun problème. On sent aussi
vraiment que Lucas était derrière
tout ça, avec son sens des aventures à
grand spectacle qui cherchent à avoir une
valeur plus profonde que celles de simples divertissements.
George aurait eu envie de tourner le
Seigneur des Anneaux, c'est évident.
Néanmoins, il aurait fallu beaucoup plus
de moyens que pour Willow, sans compter
les effets spéciaux. S'est-il contenté
de se replier sur une histoire de moindre envergure
?(Car si certains moments de bravoure sont magnifiques,
ils sont aussi assez attendus.) Il s'en défend,
d'autant qu'il a toujours dit que Willow
ne pouvait être l'affaire d'un film unique.
Alors, Willow 2 ? J'avoue que j'aimerais
assez cela ! D'autant que, et je ne le savais
pas, Lucas a écrit deux suites à
Willow, deux romans, avec Chris Claremont,
scénariste émérite d'X-Men,
Shadow Moon, et Shadow Dawn. Le
défaut majeur de Willow est en fin
de compte de se révéler trop court,
et très justement, trop petit pour le monde
dont il nous parle. Et ne pensez pas qu'il ne
soit réservé qu'aux enfants. Les
facéties des deux Brownies, Franjean, et
le célèbre Raoul de la version française
- Rool en anglais - sont pour chacun, et certains
moments sont vraiment très sombres. En
conséquence... Willow demeure bel
et bien l'une des grandes références
de la Fantasy au cinéma !
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- Image :
- Son :
- Bonus :
- Au final : |
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7.5 /10 |
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