Film méconnu
mais culte pour certains, Tygra,
ou Fire and Ice en
version originale, a aujourd'hui
enfin droit à une véritable
édition collector en
zone 2, alors que le film de
l'inénarrable Ralph Bakshi
était resté indisponible...
depuis toujours chez nous !
Puisque cet oubli a maintenant
été réparé
par l'éditeur , il est
temps de nous pencher sur ce
que celui-ci nous a concoctés.
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Synopsis :
Tygra, la glace et le feu,
où l'éternelle histoire
de l'affrontement entre le Bien et le
Mal.
Dans un monde peu à peu recouvert
par les glaces, peuplé de créatures
les plus étonnantes, Tygra, fille
du roi Jarol, gardien du feu, aidée
du guerrier Larn et du mystérieux
Darkwolf, doit empêcher les forces
du Mal d'étendre leur territoire.
L'Image :
Film d'animation datant de 1983, disposant
d'un budget modeste et ayant recours
à la technique très particulière
de la rotoscopie, le rendu pouvait nous
inquiéter. Surtout avec le souvenir
du Seigneur des Anneaux de Bakshi, réalisé
cinq ans plus tôt. Mais la surprise
est plutôt bonne : si le film
fait son âge, on ne peut pas dire
que certains décors par exemple
soient réellement dépassés,
et, bien entendu, comment ne pas citer
Tygra elle-même, qui à
elle seule vaut bien le coup d'oeil...
La copie restaurée du film ne
manque pas de charme. Mais si l'on évite
l'impression de visionner une VHS à
la bande usée jusqu'à
la corde, la définition joue
parfois des tours, surtout sur un écran
de belle taille. Dans l'ensemble, il
s'agit là d'une image très
correcte, même si transformer
le film n'est évidemment pas
possible, quelle que soit la maîtrise
technique du transfert.
Le Son :
Si la bande son n'a rien de bien mémorable
- pour preuve, une semaine plus tard,
elle ne vous trotte plus dans un coin
de la tête malgré des thèmes
volontiers entraînants, le remixage
DD 5.1 des deux pistes se montre efficace.
Que ce soient dans les graves ou les
aigus, le rendu est bon, et les
voix nettes et amples. On reconnaîtra
au passage la fine fleur des doubleurs
français de l'époque,
dont certains officient encore !
Les Bonus :
Le gros morceau de cette édition
double DVD, assurément ! Avec
"Frazetta : toiles de feu",
nous tenons là un documentaire
exceptionnel de plus d'une heure et
demie. Particulièrement exaustif,
celui-ci revient sur toutes les étapes
de la carrière du géant
de l'illustration, mais aussi sa vie
de famille, ses épreuves de santé
(Il a dû réapprendre à
dessiner avec la main gauche !)... Si
le ton est, évidemment, laudatif,
quelques interventions sont tout de
même présentes afin d'éviter
un portrait trop lisse ou trop promotionnel.
Porté par des interventions pertinentes,
faisant très souvent intervenir
Frazetta en personne, ce documentaire
se révèle l'occasion parfaite
pour admirer ou redécouvrir certaines
de ses peintures sur toute la surface
de votre écran, se pencher sur
ses premiers travaux, évoquer
la place qu'il occupe encore aujourd'hui,
rêver de parcourir les allées
du musée Frazetta...
Au sujet du film lui-même, un
commentaire audio assez instructif,
de même que quelques bonus supplémentaires
plaisants mais légers, mentionnant
par ailleurs certaines difficultés
de journal, complètent cette
pièce maîtresse.
Le packaging du coffret, sans être
exceptionnel, est relativement soigné.
Au Final :
Fire and Ice... Que penser
de cette oeuvre tout de même plutôt
désuète lorsqu'on la visionne
pour la première fois aujourd'hui
? Loin des sommets que l'on aurait pu
imaginer en songeant à une "direction
artistique" dans le plus pur style
Frazetta, et ce n'est rien de le dire,
ce long métrage d'animation est
à considérer avec un certain
recul. Il ne s'agit pas d'arborer un
sourire goguenard et de se moquer du
spectacle, généreux, qui
nous est offert.
Oui, Fire and Ice demeure un
film mineur, épique mais là
encore limité par certains côtés,
et notamment par un budget sans doute
très loin des Disney
de l'époque. Gentiment coquin
- de nombreux plans aguicheurs, mais
jamais de sexe... -, le film se retrouve
en fin de compte édulcoré
sur plusieurs plans : on devine une
relation trouble, voire incestueuse
entre Nekron et sa mère, mais
cela n'est absolument pas exploré,
Dark Wolf, le personnage le plus intéressant,
reste un sous Death Dealer, Nekron,
encore lui, sorte d'Elric des glaces,
illustre un sous-texte là encore
assez troublant dans ses rapports avec
le héros, Larn, lui-même
assez falot...
Mais, avec à peine plus d'1h20
au compteur, nous avons droit là
à un film bien rythmé
et qui ne tombe jamais dans l'ennui,
agrémenté de plusieurs
morceaux de bravoure qui ne manquent
pas d'allant, et puis, bien sûr,
le tout mis en valeur par le charme
de Tygra, une princesse objet de toutes
les convoitises mais bien moins potiche
qu'on pourrait le croire !
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- Image :
- Son :
- Histoire :
- Bonus :
- Au final : |
7/10
7/10
6.5/10
9 /10
7 /10 |
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