Shrek
s'annonce comme la sensation de l'été
au cinéma, en tous les cas en ce
qui concerne la Fantasy. Cela ne fait pas
un pli. Tout auréolé d'une
sélection au Festival du Film de
Cannes et de critiques flatteuses, la nouvelle
production d'animation de ce type pour DreamWorks
après le sous-estimé Fourmiz
se prépare à arriver en France
dès la 4 Juillet prochain.
Caractéristiques
techniques :
Réalisateur : Andrew Adamson
et Victoria Jenson.
Production : DreamWorks SKG.
Jeffrey Katzenberg, Aron Warner, John H.Williams,
David Goodwine.
D'après un scénario
de : Ted Elliott et Terry Rossio, (la
Route d'Eldorado) basé sur le
livre pour enfants Shrek! de Wiiliam
Steig.
Musique : John Powell ( Volte/Face,
Antz, Chicken Run ) et Harry
Gregson-Williams. ( Antz, Chicken
Run )
Budget : environ 500 MF
Durée : 1h29 minutes
Superviseur
de l'animation : Raman Hui
Superviseur des Effets Spéciaux
: Ken Bielenberg
Voix : Mike Myers/Alain Chabat, (
Shrek ) Eddie Murphy/Med Hondo,
( L'âne ) Cameron Diaz/Barbara
Tissier, ( La princesse Fiona ) John
Lithgow/Philippe Catoire, ( Le seigneur
Farquaad ) Vincent Cassel, ( ) ...
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Synopsis
:
Shrek (Mike Myers), un ogre verdâtre, cynique
et malicieux, a élu domicile dans un marécage
qu'il croit être un havre de paix. Un matin, alors
qu'il sort faire sa toilette, il découvre de petites
créatures agaçantes qui errent dans son marais.
Shrek se rend alors au château du seigneur Farquaad
(John Lithgow), qui aurait soit-disant expulsé
ces êtres de son royaume. Ce dernier souhaite
épouser la princesse Fiona (Cameron Diaz), mais
celle-ci est retenue prisonnière par un dragon.
Il lui faut un chevalier assez brave pour secourir
la belle. Shrek accepte d'accomplir cette mission.
En échange, le seigneur devra débarrasser son
marécage de ces créatures envahissantes. Or, la
princesse Fiona cache un secret terrifiant qui
va entraîner tout ce petit monde dans une palpitante
et périlleuse aventure.
Historique
:
La mise en chantier de cet incroyable film d'animation
date de 1996. A cette époque, Fourmiz
n'était pas encore sorti dans les salles,
mais les studios PDI travaillaient déjà
sur le futur. La déception de Fourmiz
justement attisa les ambitions, car en effet,
celui-ci fut accueilli par un succès plus
critique que public. Dès lors, il était
important de tenter de relever un nouveau challenge.
Shrek sera celui-ci.
De prime abord, il peut ressembler à un
conte de fée classique : une princesse
à sauver, un héros, un grand méchant...
Hum... C'est pourtant bien différent. Ici,
le personnage principal est un ogre tout ce qu'il
y a de plus repoussant, la princesse est loin
d'être une oie blanche, le vilain seigneur
vous fera plus rire que pleurer, ne serait-ce
qu'à cause de sa petite taille... Sans
oublier le fidèle compagnon de Shrek, un
âne prêt à tout pour lui. Excepté
se taire. Tout les éléments sont
réunis pour nous offrir un divertissement
plus audacieux que la moyenne.
Rapidement, il aura été décidé
de se moquer gentiment des contes de fées
qui ont bercé notre enfance. Que ce soit
Blanche-Neige et les Sept Nains, le Petit Chaperon
Rouge, les trois Petits Cochons... Tous ces illustres
personnages, Shrek ne les aime pas. Pire, ils
viennent troubler sa tranquillité. A partir
de là, le scénario devra tourner
autour de ces constats, se développer en
conséquence. Si l'on ne recule pas devant
les clins d'oeil et autres références,
il est hors de question de remettre en cause l'intérêt
de ces sources. D'autant que Shrek emprunte
lui aussi un certain nombre de ficelles assez
classiques, ne serait-ce qu'à travers le
compagnon comique du héros, parfait second
rôle apte à lui voler la vedette.
Néanmoins, si les scénaristes se
doivent de tenir compte d'un certain respect,
ils leur restent une cible prestigieuse à
épingler.
Disney. Ni plus ni moins. Car il faut savoir
que Katzenberg avait quitté les studios
de l'ami Mickey très fâché
avec ses anciens employeurs avant de fonder DreamWorks
avec ses deux compères. Pas étonnant
donc que le film soit parfois ouvertement acide
envers ses références, n'hésitant
pas à briser des tabous là où
Disney dénaturait la nature même
des contes sur lesquels ils fondaient ses succès
et sa réputation.
Avec de si hautes ambitions, il fallait se donner
les grands moyens. " Quand nous avons commencé
Shrek, nous avons voulu qu'un conte de fée
prenne vie... comme si vous ouvriez un livre et
rentriez à l'intérieur " confie
Adamson, co-réalisateur. Difficile. Mais
des programmes spéciaux furent créer
afin de parvenir à surmonter les dilemmes
de la réalisation, notamment au niveau
du rendu de la peau ou des expressions du visage.
De plus, si dans Fourmiz, tous les protagonistes
de l'histoire étaient quasiment identiques,
ce n'est absolument pas le cas ici, où
les héros sont pour le moins disparates.
Mais chaque défi fut relevé avec
brio.
Résultat, le film put même voir sa
sortie US avancée afin de profiter du début
de la saison estivale et éviter quelques
autres blockbusters, tandis qu'il était
sélectionné à Cannes 2001
! Si le film repart sans récompense malgré
la sympathie qu'il a soulevé sur son passage,
on remarquera que ce fut le premier film d'animation
à rejoindre la sélection officielle
depuis Fritz le Chat en 1973 !
Informations
diverses, et anecdotes :
- Abandon : A l'origine,
il était prévu qu'une version spéciale
de Shrek, pourvue d'ailleurs d'une nouvelle
fin, soit diffusée dans les cinémas
I-Max fin 2001. Ce projet a depuis été
abandonné.
- Morale : Si, si,
ce film en a une ! Mais le message se veut discret,
ne devant pas surtout pas empiéter sur
l'histoire. " Le film porte sur le fait de
s'accèpter soi-même, et de ne pas
toujours se fier aux apparences " nous dit
la réalisatrice Vicky Jenson.
- Outils : Parmi
les techniques utilisées par les infographistes,
on peut noter le FLU, ( Fluid Animation System
) une création PDI, ou bien encore le "
Layers ", qui leur permis d'obtenir quelques
résultats des plus remarquables concernant
les muscles, la peau, ou les vêtements.
- Origines : Shrek
est devenu en effet un film un peu par hasard,
car le choix de ce livre dit pour enfants n'avait
pas été fixé à l'avance.
Mais comme l'explique le producteur John H. Williams
" Même en tant qu'adulte, je trouvais
que Shrek était outrageant, irrévérencieux,
iconoclaste, choquant, et rempli de fun."
- Inspirations :
Une partie du royaume de Duloc, gouverné
par Farquaad s'est inspiré de la Dordogne.
La french touch a encore frappé !
- Récidiviste
: Eddie Murphy ne fait pas ces débuts dans
le doublage. Souvenez-vous, c'était lui
qui doublait le petit dragon Mushu compagnon de
Mulan dans le Disney du même nom.
Si José Garcia avait repris le rôle
dans la version française, cette fois,
ce n'est pas le cas. Le doublage de l'âne
est assuré par le doubleur classique d'Eddie
Murphy dans les VFs.
- Nul : Alain Chabat
double quant à lui le rôle titre
de l'ogre aux mauvaises manières.
- Encore et toujours :
le doublage recèle quelques anecdotes savoureuses.
En attendant une version finale, il est courant
que l'équipe technique se charge de doubler
des personnages secondaires, en attendant que
le tout soit ré-enregistré. Or,
cette fois, les réalisateurs ont été
tellement convaincus par le talent de leurs camarades
qu'ils ont choisis de leur laisser cet honneur
!
- Obsession : Le
seigneur Farquaad est un obsédé
de l'ordre, et les dessinateurs ont voulu retranscrire
cela à travers le design de sa cité
: " Les rues sont parfaites, les parterres
de fleurs sont toujours remis en place, et au
milieu de cela, il y a cette énorme rectangle
qui émerge au milieu de la plaine.
- Peau : C'était
l'une des choses les plus difficiles à
réaliser par rapport à la Princesse
Fiona. Il fallait que sa peau fasse réelle,
sans trop briller comme celles des mannequins
en plastique. Ce qu'il fallait à tout pris
éviter.
.:: Les
réalisateurs ::.
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Andrew
Adamson et Victoria Jenson.
Shrek est le premier film de ce duo,
dont l'un des membres est néozélandais,
Adamson. Mais leurs débuts dans le
monde de l'animation remonte à quelques
temps déjà. Comme souvent
dans ce milieu, il faut d'abord travailler
en subalterne sur un projet avant de prendre
les rènes d'un film. Adamson a même
travaillé sur le Fantômes
contre Fantômes de Peter Jackson,
en tant qu'infographiste, ou superviser
les effets spéciaux de Batman
Forever. Victoria Jenson a quant à
elle travaillé chez Hanna Barbera...
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.:: Les
Acteurs et Actrices ::.
Mike
Myers ( Shrek )
Qui ne le connaît pas ? De Wayne's
World à l'énorme succès
de Austin Powers, l'espion qui m'a tirée,
Myers a fait beaucoup de chemin, mais en
allant toujours plus loin dans le délire.
Travailler sur Shrek l'a tout de suite enthousiasmé
: " Nous vivons dans une société
qui a un sens aigu de ce qui est beau et
ce qui ne l'est pas, et je crois que le
message de ce film est que tout le monde
est beau, d'une façon ou d'une autre."
Le jugement d'Andrew Adamson sur son acteur
est franc et direct : " Quand vous
choisissez Mike Myers pour un rôle,
vous ne faîtes pas que prendre Mike
Myers; vous avez la pléthore de personnalités
qu'il peut endosser. "
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Eddie
Murphy ( L'âne)
Encore une fois, les bons souvenirs semblent
affluer, de la part du duo des réalisateurs.
Vicky Jenson : " Eddie est si drôle,
vous ne savez jamais ce qui va se passer
durant ses sessions d'enregistrement ! "
C'est tout dire. Mais l'acteur a aussi son
avis sur la chose, lui qui s'est déjà
frotté au doublage. " L'une
des raisons pour lesquelles j'aime faire
de l'animation, c'est que, cela se fait
de façon très rapide, et mes
enfants adorent. Ils aiment entendre la
voix de leur père sortir d'un cartoon,
c'est comme dans un rêve. " Son
personnage est le premier à voir
au-delà de l'apparence de Shrek,
pour y découvrir un véritable
ami.
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Cameron
Diaz ( Fiona )
Le casting de Cameron Diaz est tombé
à point pour l'équipe du film,
puisqu'elle oeuvrait au même moment
sur le tournage de Drôles de Dames.
Savoir que son personnage avait une scène
de combat lui a beaucoup plus alors qu'elle
devait supporter 8 heures d'entraînement
martial chaque jour. " Elle est restée
enfermée dans sa tour un bon bout
de temps, et elle a vraiment eu le loisir
de réfléchir sur son sauvetage
et son Prince Charmant." explique l'actrice.
Mais le doublage à l'américaine
l'a quelque peu déconcertée.
" On m'avait dit que Mike Myers et
Eddie Murphy participait à l'aventure,
et je m'attendais donc à les retrouver.
Au lieu de ça, j'étais toute
seule dans le studio. Mais au moins, il
n'y avait personne pour voir ma tête
! "
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John
Lithgow ( Le Seigneur Farquaad
)
L'interprète du méchant
de l'histoire s'est visiblement beaucoup
amusé. " Il est plein d'incroyables
rêves de gloire. Il veut que tout
soit parfait, et ne supporte pas le dérangement.
Pour lui, un ogre est un anathème
! " La capacité de Lithgow de
passer aisément du murmure à
une voix tonitruante apporte beaucoup aux
emportements du personnage, qui détonne
par sa stature, ou plutôt son absence
de stature.
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