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Auteurs, E-mail : Gillossen
Dernière Mise à jour : 12/02/2001

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Pourquoi le Pacte des Loups ? Même si le nouveau film de Christophe Gans s'annonce comme l'un des évènements de l'an 2001, cela ne constitue pas une raison suffisante pour que notre site décide de se pencher sur le sujet. Après tout, dans ces conditions, il nous faudrait tout autant vous informer sur des films comme Traffic ! Non. Si le Pacte des Loups se retrouve ici, c'est bien qu'il contient de véritables éléments de Fantasy, à commencer par cette bête mystérieuse, aux pouvoirs quasi-surnaturels... Mais aussi à cause de ce Gévaudan encore si proche du Moyen-Âge, alors que cette histoire se déroule aux 18ème siècle. C'est encore la présence de Mani, l'ami indien de Grégoire de Fronsac, invention personnelle du réalisateur, ce tout qui aboutit à une relecture des faits historiques, aussi flous soient-ils. Et c'est précisément à ce moment là que nous basculons dans le monde de la Fantasy...

Caractéristiques techniques :
Réalisateur
: Christophe Gans
Production : Eskwad ( Canal + ) et Davis Films
D'après un scénario de : Stéphane Cabel et Christophe Gans.
Réalisateur de seconde équipe : Bill Gereghty
Chef opérateur : Dan Lautsen
Montage : David Wu
Décorateur : Guy-Claude François
Chorégraphe des scènes d'action : Philip Kwok
Musique : Joseph Do Luca
Costumes : Dominique Borg.
Entraineur équestre : Mario Luraschi.
Lieux de tournage : Périgord, Pyrénées, Londres, Studios d'Arpajon
Budget : environ 200 MF
Distribution : Samuel Le Bihan, ( Grégoire de Fronsac ) Mark Dacascos, ( Mani ) Jérémie Reigner, ( Thomas d'Apcher ) Monica Bellucci, ( Sylvia ) Emilie Dequenne, ( Marianne de Morangias ) Vincent Cassel, ( Jean-François de Morangias ) Jacques Perrin, Bernard Farcy, Jean Yanne, Jean-François Stevenin, Hans Meyer, Edith Scob...

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Synopsis :
Le chevalier Grégoire de Fronsac, naturaliste au jardin du Roi, est envoyé en Gévaudan pour dresser le portrait de la bête ... Il est accompagné de Mani, un indien de la tribu des Mohawks - son frère de sang, rencontré pendant la guerre de sept ans, en "Nouvelle-France". Fronsac et Mani, ainsi que le loup de celui-ci, Tundra, s’installent chez le jeune Marquis Thomas d’Apcher, noble éclairé, fasciné aussi bien par Fronsac que par Mani. Au cours d’une soirée donnée en son honneur, Fronsac tombe amoureux de la belle Marianne, fille du Comte de Morangias et soeur de Jean-François, grandes figures de la noblesse locale.

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Historique :
Tout commence au début de l'année 1998, quand un jeune scénariste, du nom de Stéphane Cabel, envoie un script à l'adresse de Canal + Ecriture. Son sujet est tout simplement très innovant. Il s'intéresse à un mythe bien français entretenant toujours bien des mystères, la Bête du Gévaudan, qui, durant trois ans entre 1765 et 1767, tua plus d'une centaine de personnes dans la Lozère. A partir de là, Cabel met en scène les aventures de Grégoire de Fronsac, envoyé de la royauté pour enquêter sur cette affaire. Dépêché sur les lieux, il doit faire face à l'hostilité d'une bonne part de la noblesse locale, tout en ayant fort à faire pour débusquer la Bête... D'ailleurs, s'agit-il véritablement d'un animal ? Les thèmes principaux développer par l'intrigue, mettent en parallèle cette époque avec la nôtre, ou bien souvent, les informations sont à la mainmise des manipulations, attisant peurs et inquiétudes dans la masse.
Après diverses relectures destinées à polir le script, tous ceux l'ayant eu entre les mains s'apercoivent de ses qualités encore accrues. Les ambitions se font plus affirmées, et il s'agit maintenant de trouver la perle rare, le réalisateur au souffle et aux capacités nécessaires pour le tourner. Les candidats sont peu nombreux, tous faisant partie de la nouvelle vague des réalisateurs français, les Kassovitz, Kounen, ou Jean-Pierre Jeunet. Malheureusement pour les producteurs très motivés, tous sont occupés par des projets en cours, tel que le Blueberry de Kounen, ou les Rivières Pourpres de Kasso. Un autre nom se dégage alors, Christophe Gans, le réalisateur de Crying Freeman.
Car celui-ci, contrairement à ce que la puissance de sa vision marquant le film au fer rouge laisse penser, n'a pas été impliqué dès le début de sa gestation. En effet, au départ, lui aussi était pris par son actualité, et un projet des plus ambitieux : une préquelle à 20000 lieues sous les Mer, intitulée Némo, en référence au capitaine de Jules Verne. Mais celui-ci ne parvient finalement pas à se monter, et Gans se décide à l'abandonner, après que Nicolas Cage lui-même ait un temps été impliqué. Le Pacte des Loups est une occasion parfaite pour Gans d'oublier sa déception, et trois ans de labeur ! Il y trouve un moyen de remettre en avant la grande tradition française du film de cape et d'épée, tout en y distillant des éléments plus modernes, tout droit issus de la culture cinématographique phénoménale du créateur de StarFix, notamment à propos du cinéma asiatique. Il s'engage donc sur ce projet, le modifiant selon sa volonté : on lui doit un surcroit d'action, d'effets spéciaux et la réécriture de plusieurs personnages... Tout cela se déroule au cours de l'été 99. Le tournage démarre ensuite dans le courant de l'automne, pour une sortie prévue en Octobre 2000. C'est ce que confirme la promotion très importante du festival de Cannes de cette année. Le film rivalise avec les blockbusters américains, ses droits à l'étranger se vendant de façon plus que correcte ! Par la suite, le planning subit quelques changements, à cause des intempéries s'abattant sur la région des Pyrénées. Et c'est ainsi que sa sortie se retrouve en fin de compte repoussée, au 31 Janviers 2001.

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Informations diverses, et anecdotes :
- Cascades : incontestablement, l'équipe hong-kongaise dont s'est entourée Gans apporte beaucoup concernant les scènes d'action. La science du montage, du découpage, et du sens de la mise en scène de ses spécialistes font merveille. David Wu par exemple, utilise les différentes caméras disposées pour tourner plusieurs fois la même scène en simultané pour aboutir à une chorégraphie à la fois aérienne et terre-à-terre, entre pluie et boue, amplifiant le relief et la puissance se dégageant de la prise.
- Spécialité : A la base, Mark Dacascos pratique le wun-hop-kuen-do. Inspiré des arts martiaux chinois et philippins, on y retrouve de fortes réminiscences hawaïennes, avec le kajukenbo par exemple. Mais Mark maîtrise encore d'autres disciplines, tel que la capoeira...
- Tatouage : le tatouage qu'arbore son personnage sur la poitrine aura nécessité cinq heures de maquillage avant chacune de ses apparitions à l'écran.
- Multi-fonctions : Philip Kwok a également assumé la création d'armes spécialement réalisées pour ce film.
- Jeux vidéo : Au-delà de ses références asiatiques, Gans a voulu également retranscrire certains effets présents dans le jeu vidéo SoulCalibur, disponible sur Dreamcast. Dans ce jeu de combat à l'arme blanche, certains mouvements d'attaque ou de défense sont mis en valeur par des jeux de lumière, accompagnant leurs trajectoires, amplifiant la puissance ou la vitesse du geste. On peut s'apercevoir de cela lors de la dernière bande-annonce diffusée en salles.
- Introduction : Les extraits de duels que nous y voyons illustrent de même la scène d'ouverture du film. De Fronsac et son ami Mani sont pris dans une embuscade, et doivent se défaire de leurs assaillants au corps-à-corps.
- Melting-pot : Avant tout, on le constate rapidement, le Pacte des Loups est un mélange des genres, puisque l'on y retrouve encore des références au westerns-spaghettis, à A toute épreuve... Certaines concernent l'histoire, d'autres de simples détails visuels... Connaissant la culture du réalisateur, on peut déjà se préparer au grand jeu des clins d'oeils, comptabilisant tous ceux visibles à l'écran. Et ils promettent d'être nombreux.
- Trucs et astuces : Christophe Gans laisse apparemment la direction d'acteurs à d'autres types de réalisateurs. Après leur avoir donné les instructions de base, il les laisse évoluer selon leur sensibilité.
- Coléreux : Samuel Le Bihan, héros du film en tant que Grégoire de Fronsac, s'est aussi fait remarqué en dehors des plateaux. Notamment à cause de sa volonté de disposer d'une caravane de taille et de confort comparable à celle de Vincent Cassel... Rien de bien méchant non plus.
- Argent : Son cachet sur le Pacte des Loups s'élève à environ 1, 2 million de francs.
- La place des loups : Gans le dit lui-même, son film est pro-loups, puisque celui-ci s'allie à l'Homme pour lutter contre le Mal.
- Figurants : 900 figurants, une vingtaine de chevaux, des moutons, des oiseaux, des chiens sarlos, et bien entendu, deux loups, à savoir des louves : Tundra et Bip.
- Seigneur des Anneaux : la bande-annonce de la trilogie de PJ devrait accompagner le Pacte des Loups !

.:: La Bête du Gévaudan ::.

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Qu'en sait-on réellement ? Peu de choses, en particulier sur sa véritable nature. De même, on ne décompte officiellement " que " 52 victimes répertoriées. Et dévorées. Elle apparait donc à Langogne, Lozère, en 1764, tuant pour la première fois, une jeune fille de 14 ans, Jeanne Boulet. On pense d'abord à une meute de loups particulièrement féroces, et l'un d'eux, le fort belle taille, fut abattu le 21 Juin 1765 par Antoine de Bauterne, envoyé par Louis 15 avec quarante hommes, dans le Bois de Chazes, au sud de Langeac. La bête en question pesait 65 kilos, faisait deux mètres de long, et un peu moins d'un au garot. Mais les meurtres continuèrent. Les objections étaient présentes, concernant la cupabilité d'un loup. Par exemple, les loups n'ont pas pour habitude de trancher et d'emmener la tête de leurs victimes, ce qui fut fait à plusieurs reprises... D'autres théories furent établies, dont l'une des plus audacieuses, faisant état d'une hyène, ramenée d'Afrique. Pour étayer cette thèse, il faut préciser que les hyènes savent " rire ", et que la Bête du Gévaudan fut à plusieurs reprises décrites comme apparaissant aux fenêtres des maisons en riant. Bien entendu, on a aussi invoqué le Diable... Jean Chastel, habitant de la région tua dit-on un autre loup encore, d'une balle en argent, bénite. Les meurtres céssèrent, pas les interrogations.

.:: Le réalisateur ::.

   

Christophe Gans . Né à Antibes, en 1960, ( 40 ans déjà ! ) Gans a toujours été un fondu de cinéma, dès son plus jeune âge, à l'époque où il créait son premier fanzine, Rhésus Zéro, afin de parler de sa passion pour la SF et les arts martiaux. Ses études l'ont mené à l'Institut des Hautes Études Cinématographiques, et son court-métrage de fin Silver Slime, fut très bien accueilli. Mais les producteurs français ont de tous temps été frileux envers de telles tendances cinématographiques. Christophe se tourne donc vers le monde du journaliste, en fondant à 22 ans seulement le désormais célèbre StarFix. Le magazine défend un cinéma de genres, fantastique, horreur, SF... Dans le même temps, il met sur pied la collection HK Video, destiné à distribuer les fleurons des films d'action asiatiques. Ce n'est qu'en 1996, après avoir rejoint la société Davis Films de Samuel Hadida, qu'il peut trouver les fonds nécessaires pour porter à l'écran le manga Crying Freeman. Un véritable succès, qui démontre que les films d'action convaincants ne sont pas l'apanage d'Hollywwod ou même Hong-Kong. Et c'est donc après avoir déserté les fonds marins de Némo que Gans prend en main le Pacte des Loups.

.:: Les Acteurs et Actrices ::.

Samuel Le Bihan ( Grégoire de Fronsac )
Samuel n'est pas encore l'un des acteurs français les plus connus, mais il a déjà travaillé avec bons nombres de metteurs en scène è, à la fois au théâtre et au cinéma. Formé à l'école de la Rue Blanche ainsi qu'au Conservatoire National d'Art Dramatique, il va avec aisance du théâtre contemporain au théâtre classique, de La Mégère apprivoisée de Shakespeare à Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams. Entre 1995 et 1997, Samuel fut pensionnaire de La Comédie Française. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans Sale comme un ange de Catherine Breillat. Il a aussi travaillé avec des réalisateurs de renom tels que Régis Wargnier (Une femme française). En 1996, il a été nommé pour le césar du meilleur jeune espoir à la suite de son rôle dans Capitaine Conan de Bertrand Tavernier. En 1998, Samuel a remporté le Prix Jean Gabin pour son rôle dans Venus Beauté de Tonie Marshall. Au cours de l'année 2000, on a pu voir Samuel dans Total Western et Jet Set.

   

Mark Dacascos ( Mani )
Né à Hawaï, de parents champions d'arts martiaux, Mark fut tout de suite attiré par ces discipline. Son physique a fait de Mark un acteur tout indiqué pour le rôle de Mani. Il est venu au cinéma après avoir s'être fait connaître comme un spécialiste de Kung Fu sacré champion d'Europe à 18 ans. Son jeu assuré dans le rôle titre du premier film de Christophe Gans, Crying Freeman, lui ouvrit un public plus large encore et sa capacité à exécuter lui-même toutes ses cascades provoqua l'admiration de tous. Dacascos a aussi tenu le rôle titre de la série TV The Crow.

   

Monica Belluci ( Sylvia )
On connait bien désormais la sublime italienne Monica Bellucci, ancienne mannequin. Après un premier rôle dans son pays natal, elle est engagée par Francis Ford Coppola pour jouer dans une adaptation de Dracula, et Monica n'est jamais revenue sur son choix. Mais c'est son rôle de Lisa dans L'Appartement de Giles Mimouni qui la fait véritablement connaitre. Elle enchaîne magistralement dans le corrosif Dobermann de Jan Kounen, aux côtés de Vincent Cassel, son mari à la ville. Depuis, on l'a notamment vue dans le remake de Garde à vue, Suspicion, de Stephen Hopkins. Dans le Pacte des Loups, elle incarne Sylvia, une mystérieuse prostituée...

   

Jérémie Reigner ( Thomas d'Apcher )
Très jeune, Jérémie est né en 1981 et a pris des cours de théâtre et de mime dès son enfance. Il s'est révélé avec un film des frères Dardenne, La Promesse, qui fut un gros succès dans les festivals européens en 1996. En 1999, Jérémie présentait au festival de Venise Les amants criminels de François Ozon.

   

Emilie Dequenne ( Marianne de Morangias )
Née en Belgique en 1981 elle aussi, elle a débuté sa formation à l'atelier théâtral du Théâtre La Relève avant de se voir offrir le rôle principal de Rosetta des frères Dardenne. Il ne lui a pas fallu longtemps avec cette prestation pour percer, puisque lors du festival de Cannes 1999, elle reçoit une Palme d'Or, cependant constestée...

   

Vincent Cassel ( Jean-François de Morangias )
Vincent Cassel a d'abord étudié aux Etats-Unis, avant de revenir exercer ses talents en France. C'est après avoir jouer dans Métisse de Mathieu Kassovitz, qu'il obtient le rôle qui l'a vraiment rendu célèbre, dans le film suivant du jeune metteur en scène, La Haine. Dobermann, avec Monica Bellucci et Tcheky Karyo, asseoit son statut de star, de même que Jeanne d'Arc de Luc Besson. Pour terminer pour le moment une carrière déjà bien remplie, Vincent a également tenu le rôle-titre des Rivières Pourpres, l'un des cartons de la rentrée 2000, avec Jean Réno.

   

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Sur le Net :
-> http://www.lepactedesloups.com

Les Images sont © 2001 Davis Films

Bienvenue dans le royaume du mélange ! Sortez les shakers ! Mais rassurez-vous, la saveur la plus affirmée demeure bien le Christophe Gans ! Avec tout son talent de metteur en scène, on sent à chaque plan, chaque séquence, que Gans s'est fait plaisir, se reposant sur son solide sens du spectaculaire. Néanmoins, il ne l'a pas fait que pour lui, tout comme il prend le temps de l'expliquer à longueur d'interviews. Il veut que le spectateur soit pris dans l'action, émerveillé. Et c'est le cas, véritablement : que ce soit en ce qui concerne les costumes, les décors - naturels ou non - les jeux de lumière, tout est baigné dans une atmosphère en clair-obscur qui illumine en fait le film de sa maestria. Car sur le plan technique, on ne peut rien trouver à redire.
Alors, existeraient-ils des reproches à formuler dans d'autres domaines ? Oui et non. Pour ce qui est de l'interprétation, tous les acteurs sont tout à fait convaincants, mais on pourrait décerner une double mention spéciale à Mark Dacascos dans une prestation tout en retenue, et Vincent Cassel qui livre là assurément une grande performance. Toutefois, il en a l'habitude. Gans s'est joué des qualités de chacun pour retranscrire parfaitement dans les scènes les plus intimistes l'ambiance pesante qui règne sur le Gévaudan d'une façon bien plus aboutie que Tim Burton dans Sleepy Hollow, mais laisse libre court à une valse insatiable de références voltigeant dans un ballet qui ne s'essouffle jamais lors des scènes de combats magistralement réalisées. La première et la dernière séquence du cru sont tout simplement étourdissantes. On se retrouve collé à son siège, on en est presque à ressentir l'impact des coups, les anticipant au fil des ralentis. Au final, le cocktail prend sans excès, et il est loin, très loin d'être indigeste. Christophe Gans a réussi son pari, nous délivrer un divertissement appréciable par tous, mais possédant plusieurs niveaux de lecture permettant à chacun d'y trouver son compte, et surtout, jamais abrutissant, jamais " bête ", si j'osais. ( Lutte contre l'obscurantisme, les préjugés, le respect dû à la Nature, la dégénérescence d'un esprit malade... )
Une réserve toutefois, la longueur du film, environ 2h15. Certains, et on peut les comprendre, estimeront que c'est un peu trop long, que le réalisateur ne conserve pas suffisamment en main les fils composant la toile de son intrigue. Mais si celle-ci se relâche par instants, ce n'est que pour mieux nous ébahir la seconde suivante. Régalez-vous.

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Sacré Christophe Gans ! Après un Crying Freeman époustouflant, le voilà qui revient en FRANCE pour tourner un sacré film FRANCAIS, basé sur une légende FRANCAISE, avec une équipe une nouvelle fois internationale (d'ailleurs pratiquement la même, gardant les meilleurs comme David Wu ou Bill Gereghty) ! Alors voilà, on commence à regarder une scène sortie de Jaws, puis deux personnages masqués arrivent à cheval avec des plans pris à la Sergio Leone, puis un des deux (un indien) fait du Kung-Fu contre des pauvres français. Vous l'aurez compris, Gans nous ressert le "je vais vous montrer comment je m'y connais en cinema", et ça marche à nouveau ! Pourquoi ? Car il arrive une nouvelle fois à nous faire oublier toutes ces références, pour nous raconter une vraie histoire.

Alors bien sûr, c'est juste pour la première vision : on est émerveillé, les acteurs jouent plutôt bien (surtout Mark dacascos, qu'on connait pour avoir joué...Crying Freeman), les scènes de combat sont excellentes (merci Philipe Kwok !) et nombreuses, l'histoire se suit avec plaisir, les effets spéciaux sont très bons (oui, je pense à la bêt, si, si !), bref on adore. La seconde vision permet denous pencher sur les références dont je parlais. Et oui, Christophe Gans est un fan, pas seulement de cinema, mais aussi de jeux video, de BD et de japanimation. On voit de tout, et là Gans nous montre une nouvelle fois son savoir-faire, c'est que son film est accessible à tout le monde (ce que n'était pas Crying Freeman). Pas la peine d'être aussi fan de lui pour aimer son film, pas la peine d'avoir fini dans tous les sens Soul Calibur pour apprécier les scènes de combat, ou encore pas la peine de connaitre Ray Harryausen pour adorer le design de la bête ! Alors comment finir, dire que le film ravira les fans et amateurs, petits et grands, bouffeur de pop corns et intellos ? Non, surement pas ! Pas étonnant que le film ait partagé les critiques, des longueurs, des incohérences viennent emmerder le pointilleux. Bah, je crois qu'ils n'ont pas très bien compris le sens du film : amener le film de genre(s) en France, enlever le balai dans le cul que le cinéma français a depuis toujours, faire un bon blockbuster dans notre pays. Et pour ça, le film mériterait d'être appelé chef d'oeuvre.

Donc je finirai comme ça : Le Pacte des Loups est un excellent bolckbuster avec un scénario saupoudré de tous les cinemas qu'on aime (et que le réalisateur adore). Une réussite autant artistique que commerciale, et ce qui nous prouve que les français sont pas si "taxisés" qua ça...

NeoSib, le 09/04/2001

Ce film est génial ! Je conseille à tout le monde de le voir.

HUMEAU Marie-Charlotte, le 30/06/2002

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