Final
Fantasy - Les Créatures de l'Esprit,
constitue avant tout un événement
dans le sens où il est le premier
film réalisé entièrement
en images de synthèse photo-réalistes.
Bien que l'univers de cet opus soit clairement
orienté science-fiction plus que
fantasy, on ne peut passer à côté
de la sortie de ce film qui constitue une
étape de plus dans l'histoire d'une
des plus grandes sagas d'héroïc-fantasy.
Caractéristiques techniques
:
Final Fantasy - The Spirits Within - (Final
Fantasy - Les Créatures de l'Esprit
-) États-Unis, Japon - 2001
Distribution : Columbia Tristar
Durée : 1h 40
Sortie : 15 août
2001
Réalisateur : Hironobu Sakaguchi
Production : Jun Aida, Akio
Sakai, Hironobu Sakaguchi et Chris Lee pour
Square Pictures
Scénario : Al Reinert, Jeff Vintar
d'après une histoire d'Hironobu Sakaguchi
Story Board : Tani Kunitake
Directeur de l'animation : Andy Jones
Directeur de la photographie : Motonori
Sakakibara
Chef décorateur : Mauro Borelli
Responsable des départements :
Animation : Roy Sato
"Compositing" (superposition des
plans) : James Rogers
Capillaire
: Francisco A.Cortino
Texture de la peau : Steven Giesler
Habillement : Kevin Ochs
Explosions : Remo Balcells
Musique : Elliot Goldenthal
Budget : 137 M$ (environ 950 MF)
Avec les voix (en VO) de : Ming-Na,
( Docteur Aki Ross ) Alec Baldwin,
( Gray Edwards ) James Woods, ( Général
Hein ) Donald Sutherland, ( Docteur
Sid ) Ving Rhames, ( Ryan Whittaker
) Steve Buscemi, (Neil Fleming )
Peri Gilpin, ( Jane Proudfoot ) Annie
Wu ...
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Synopsis
:
En 2065, la Terre a été assiégée
par des extraterrestres qui se nourrissent
de l'énergie émanant de toute
forme de vie. Les quelques survivants se
sont réfugiés sous un dôme
imperméable à leurs attaques.
Le sort de l'humanité tient entre
les mains du Docteur Aki Ross qui, sachant
décrypter le langage alien, détient
la clé pour éviter la destruction
de la Terre. Aidé par son mentor,
le Docteur Sid, et par un escadron de militaires
(le groupe Deepeyes), Aki est convaincue
que la seule solution est de ramener les
huit esprits sur terre afin de reconstituer
un rythme spirituel ancestral sensé
chasser les fantômes aliens et protéger
les êtres vivants. . Cependant le temps
presse car le Général Hein
(dont la famille a été décimée
par ces créatures) veut quant à
lui utiliser un canon surpuissant situé
dans l'espace pour détruire ces aliens,
quitte à mettre en danger la survie
de l'espèce humaine...
Historique
:
Le début des années 80 ne
profite pas beaucoup à l'entreprise
de jeux-vidéos Squaresoft. En 1985,
elle acquiert tout de même une licence
de Nintendo pour programmer des jeux pour
la NES. Un programmeur de la société,
nommé Hironobu Sakaguchi, fasciné
par les Role Playing Game (RPG) phares du
PC (Wizard et Ultima, devenus
des classiques aujourd'hui) et réceptif
au succès du Dragon Quest
de la société Enix, est chargé
par Square de développer le jeu de
rôle maison. La société
décide d'arrêter tout si le
jeu est un échec, Sakaguchi choisit
donc de lui donner un titre reflétant
la situation et opte pour Final Fantasy.
Avec 520 000 exemplaires vendus au Japon,
le jeu est un succès et relance Square
qui se spécialise peu à peu
dans le RPG pour finir par devenir la référence
en la matière. De 1987 à 1995,
cinq épisodes suivent sur NES puis
sur Super Famicom (Super Nintendo en France).
Sakaguchi devient au fil du temps le véritable
directeur des différents opus, un
scénariste dont le passé de
programmeur l'amène à vouloir
pousser au maximum les possibilités
des machines. En 1994, Final Fantasy VI
en est le parfait exemple. Les graphismes
en 2D sont parmi les plus beaux qu'on est
pu voir sur Super Nintendo et Sakaguchi
profite du mode 7 de la console (alors que
l'animation n'est presque jamais le point
fort d'un RPG) pour donner une ampleur très
réaliste à son nouveau bébé.
La production s'offre même le luxe
de confier au maître Amano le design
des personnages.
L'univers des
jeux est clairement inspiré par l'héroïc-fantasy
et l'originalité prime avec un monde
et des personnages différents d'un
épisode à l'autre. Ce concept
est le résultat d'un compromis entre
du fantastique classique et l'imagination
délirante de Sakaguchi (comme l'inévitable
Chocobo, sorte d'autruche
jaune) qui repose elle aussi sur des références
parfois mythologiques (le nom du monstre
Gilgamesh de FF V apparaît dans des
récits babyloniens et sumériens
de plus de 5000 ans). En 1997, Square décide
de quitter Nintendo pour Sony et la Playstation
dont le format CD ouvre de nouvelles possibilités.
Square décide de développer
les images de synthèse et les cinématiques
pour ses futurs jeux. Sakaguchi laisse son
poste de directeur à Yoshinori Kitase
et prend la tête de département
Recherche & développement chargé
des cinématiques. Square construit
un nouvel immeuble à Honolulu à
cet effet et devient le deuxième
acheteur mondial de Silicon Graphics juste
après la NASA! Les résultats
escomptés sont là, Final Fantasy
VII est le premier opus de la saga à
se vendre dans le monde entier et sa réalisation
en 3D, et surtout ses cinématiques,
impressionnent. Celles de FF VIII puis de
FF IX les feront vite oubliées mais
Sakaguchi insiste surtout sur le fait qu'elles
puissent faire passer des émotions
au-delà de leurs réalisations.
Le perfectionniste va même jusqu'à
créer des cinématiques pour
les premiers opus lors de leur ressortie
sur Playstation. Mais Sakaguchi pense déjà
au futur lorsqu'il prépare FF VI.
La production du film est lancée
dès 1997, à Honolulu, à
mi-chemin entre les producteurs japonais
et américains. Cette fusion entre
Orient et Occident est d'ailleurs visible
dans le film: Aki est eurasienne et l'histoire
alterne entre des scènes d'actions
inspirées des films de James Cameron
et des passages de réflexions philosophiques
hérités, en partie, des mangas.
Le studio titanesque accueillera pendant
quatre ans 250 artistes et ingénieurs
de diverses nationalités répartis
en plusieurs équipes. Un an et demi
aura été nécessaire
pour finaliser les seuls logiciels créés
spécialement pour le film et en constante
évolution par rapport aux progrès
technologiques. Un travail indispensable
pour arriver au résultat visible
depuis le 6 juillet aux USA et en Asie.
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.:: Informations
diverses, et anecdotes ::.
- Fans
: on compte en effet 25 millions de joueurs de
Final Fantasy dans le monde, 30 millions de copies
des jeux se sont vendues sans compter le piratage...
- Internet : Le web
a beaucoup aidé à la promotion du
film et le site www.finalfantasy-lefilm.com propose
un jeu de rôle bénéficiant
d'une technologie interactive de pointe. Choisissez
la mission avec Aki ou... avec les militaires.
Le site donne également accès à
une interview du réalisateur et à
d'autres jeux on-line.
- Retard : Final
Fantasy arrivera en effet en France un peu plus
d'un mois après sa sortie américaine.
- Déception
: Les résultats ne sont pas ceux escomptés
au vu des investissements puisque le film, après
trois semaines d'exploitation aux États-Unis,
atteignait péniblement les 30 millions
de dollars. Cependant il n'était diffusé
que dans 2700 salles, un nombre relativement moyen.
- Nuances : Le film
a littéralement cartonné à
Hongkong où le public a sûrement
été plus réceptif à
l'image "trip bouddhiste" qui colle
au film. Sakaguchi considère de toute façon
le film comme un premier pas et l'investissement
dans le studio à Honolulu servira autant
aux films futurs qu'aux jeux.
- Consciencieux :
La mise au point des cheveux d'Aki a réclamé
pas moins de 20% du temps global de production.
Francisco A.Cortino, le responsable du département
capillaire indique malicieusement qu'ils en profitent
"pour les faire bouger à la moindre
brise!". Les 60 000 cheveux d'Aki sont, en
effet, gérés individuellement par
ordinateur.
- Lien : Pour Hironobu
Sakaguchi, le lien entre les jeux-vidéos
et le film c'est sa sensibilité: "J'ai
créé un jeu vidéo sur ce
thème, aujourd'hui c'est un film. Je ne
sais pas si l'on doit parler d'influence du jeu
vidéo sur le cinéma, même
si je viens de cet univers. Le lien entre les
deux oeuvres, c'est ma sensibilité. Un
même parfum. Comme pour un écrivain.
Si chaque oeuvre est différente, on reconnaît
la patte de l'auteur".
- Réaliste ? :
Même si James Cameron avait abandonné
un projet similaire à Final Fantasy
(Avatar) pour des raisons d'éthique, certains
ne se sont pas gênés pour montrer
la différence (et les défauts) entre
Final Fantasy et un film live. En
effet, même si le résultat est le
meilleur qu'on ait pu voir en la matière,
les problèmes dus à l'animation
sont nombreux (malgré les progrès
dans le domaine de la motion capture).
Nombreux sont ceux qui soulignent la rigidité
pré-calculée qui se dégage
des mouvements des personnages ou le vide de leurs
regards.
- Message : Pour
Sakaguchi, le film "a été créé
pour tous ceux qui viennent d'expérimenter
une perte douloureuse dans leur vie. Cette oeuvre
leur est dédiée. Si elle pouvait
leur apporter une consolation, cela me ferait
plaisir. J'ai encore dans mon coeur le sentiment
de détresse qui m'a étreint lorsque
j'ai perdu ma mère, il y a dix ans. Le
film parle de la mort, de ce qu'il y a après,
des échanges entre les vivants et les défunts...".
- Ressemblance :
Le réalisateur explique qu'Aki "ressemble
un peu à (sa) mère. Un personnage
très fort, mais solitaire, parce que les
hommes ont justement du mal à reconnaître
la force chez les femmes".
.:: Le réalisateur
::.
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Hironobu
Sakaguchi :
L'histoire d'Hironobu
Sakaguchi est en fait parallèle à
celle de Final Fantasy. En 1987, ce japonais
commence à faire parler de lui. Programmeur
de la société Squaresoft,
il se voit confié la tache de rivaliser
avec le Dragon Quest d'Enix dans
le créneau des RPG pour Famicom (NES).
Toutes les ressources humaines et financières
de la société sont alors investies
dans la création de Final Fantasy,
le jeu de la dernière chance pour
Square dont les ventes sont au plus bas
dans les classements. Final Fantasy
sera un immense succès planétaire, au point
d'engendrer pas moins de neuf suites, dont
la septième (la première sur Playstation)
se vendra à trois millions d'exemplaires
au Japon en quarante-huit heures! Le jeu
approchera les six millions d'exemplaires
vendus dans le monde entier (une première
pour un jeu dont les ventes cartonnaient
essentiellement au Japon et un peu aux États-Unis).
Véritable inspirateur et directeur
de tous les Final Fantasy, du premier
au dernier opus, il semblait logique qu'Hironobu
Sakaguchi s'investisse pleinement dans l'adaptation
au cinéma par le biais d'un film en images
de synthèse photo-réalistes. Producteur
et scénariste de ce Final Fantasy - Les
créatures de l'esprit -, Sakaguchi en
est également le réalisateur, une première
pour lui.
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.:: Les
Voix (en VO) ::.
Ming-Na
(Aki Ross)
Ming-Na est essentiellement connue (comme
doubleuse) pour la voix de Mulan dans le
dessin-animé éponyme de Disney.
On a pu la voir jouer dans les films Street
Fighter ou One Night Stand. Elle
joue également le Docteur Chen dans
la série T.V Urgences. Dans
Final Fantasy, elle prête sa
voix à l'héroïne, Aki,
qui cherche une solution pour sauver la
Terre de la destruction.
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Alec
Baldwin
(Gray
Edwards)
Alec Baldwin est connu pour ses
apparitions dans des films aussi divers
que Looking for Richard ou Coup
de foudre à Notting Hill (un
cameo). Final Fantasy est sa première
expérience de doublage où
il prête sa voix à Gray, le
commandant du groupe Deepeyes. Son
courage, sa loyauté et sa détermination
lui valent le soutien de toute son équipe
mais son plus grand défi sera d'accepter
le fait de se dévouer pour une femme.
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James
Woods (General
Hein)
James Woods est né le 18 avril 1947
à Vernal, Utah. Sa riche carrière
lui a valu deux nominations aux Oscars et
des films allant de Vampires à
Scary Movie 2 en passant par Contact
ou Virgin Suicides. Il a déjà
une expérience de doubleur pour le
dessin-animé Hercules de Disney.
Dans Final Fantasy, il est la voix
du Général Hein, un militaire
et fin stratège qui veut venger la
mort de sa famille par les aliens et ce,
par tous les moyens. Cet homme pourrait
bien être un danger pire que la menace
alien pour l'humanité...
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Donald
Sutherland (Doctor
Sid)
Né le 17 juillet 1934 à St. John, dans
le New Brunswick, au Canada, Donald Sutherland
a tourné dans des films comme M*A*S*H,
Virus ou Space Cowboys où
il joue sur son image de vétéran
du cinéma. Dans Final Fantasy,
il est la voix du Docteur Sid, véritable
génie scientifique, qui aide et guide
sa protégée, Aki, à lutter
contre les aliens et le projet du Général
Hein. |
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Ving Rhames
(Ryan Whittaker)
Ving Rhames
(dont le vrai prénom est Irving) est né dans
le quartier de Harlem, à New York,
le 12 mai 1961. On a pu le voir dans les deux
Mission Impossible, Pulp Fiction
ou encore Haute Voltige. Dans Final
Fantasy, il prête sa voix au sergent
Ryan Whittaker, un homme courageux appartenant
à l'escadron Deepeyes, le second
et le meilleur ami du commandant Gray Edwards. |
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Steve
Buscemi ( Neil
Fleming )
Né le 13 décembre 1957 à Brooklyn, Steve
Buscemi a tourné dans Desperado,
Les Ailes de l'enfer, Fargo,
The Big Lebowski ou encore 28
jours en sursis. Dans Final Fantasy,
sa voix est celle de Neil Flemming, le cerveau
qui se cache derrière l'escadron
Deepeyes.
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Sur le Net
:
-> http://www.finalfantasy-lefilm.com
Les Images sont
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