Comment, une critique ?
Oh, pardon, je me suis endormi. Rarement un Luna aura-t-il été aussi navrant... Le point de départ de l'histoire se révélait déjà particulièrement éculé, mais ne dit-on pas, parfois en tous cas, que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ?
Pour le coup, de la soupe, en voilà ! Absolument tous les clichés imaginables y passent, et sans que le lecteur ne soit une seconde intrigué par ce qui arrive à l'héroïne, fade au possible. A ce titre, tout se qui entoure le monde créé et ses pseudos-règles et coutumes autour de la magie et de la communauté en lien avec la nature prêtent à sourire, pour ne pas dire plus. Ne comptez pas non plus sur l'aspect romance, où là encore, on frise l'électro-cardiogramme au point mort.
Le style ? Il n'y a là rien qui puisse être considéré comme tel. Répétitions, phrases pauvres et comparaisons douteuses, il semblerait de plus que le roman n'ait pas été relu par un quelconque éditeur chez Harlequin, et nul doute que la traduction n'est pour cette fois pas en cause.
Bref, l'ennui règne en maître au fil des pages, et sûrement pas la passion ou l'aventure au sens large. Cette chronique pourra sans doute paraître acerbe, mais nous n'avons jamais été là seulement pour parler de ce qui nous plaît. Et quand bien même conservons-nous parfois un silence poli sur certains ouvrages plutôt que de les mettre en lumière, certains "coups de gueule" sont salutaires !
Au moins pour nos nerfs...
— Gillossen