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Locke & Key
Titre VO: Locke & Key (Ce Cycle est Terminé)
Dessin : Rodriguez Gabriel
Bienvenue à Lovecraft
Keyhouse : un étrange manoir de la Nouvelle-Angleterre. Un manoir hanté, dont les portes peuvent transformer ceux qui osent les franchir…
Après le meurtre brutal de leur père, Tyler, Bode et Kinsey découvrent leur nouvelle demeure, croyant y trouver le refuge dont ils ont besoin pour panser leurs plaies. Mais une ténébreuse créature les y attend pour ouvrir la plus terrifiante de toutes les portes…
Casse-tête
Et si surmonter ses peurs était aussi simple que de tourner une clé dans une serrure ?
Après le drame qui a frappé leur famille, Kinsey et Tyler Locke cherchent du réconfort auprès de Dodge, leur nouvel ami. Mais ils sont loin d’imaginer les noirs secrets de son cœur. Pendant ce temps, leur petit frère Bode met la main sur une clé au pouvoir insoupçonnable. Un pouvoir qui pourrait bien leur coûter la vie.
La Couronne des ombres
Les ténèbres se referment sur Keyhouse. Dodge poursuit son insatiable quête des mystérieuses clés de pouvoir et est prêt à tout pour les obtenir. Assiégés et isolés, les enfants Locke doivent livrer un combat désespéré, dans un monde ou la nuit même est leur ennemie.
Les Clés du royaume
Le manoir Keyhouse s’est transformé en champ de bataille.
Les enfants Locke découvrent toujours plus de clés magiques dissimulés dans leur ancienne demeure, attisant sans relâche la convoitise du sinistre Lucas Caravaggio. Et si la vie semble continuer malgré tout à Lovecraft, un fantôme du passé ne va pas tarder à faire ressurgir de vieux souvenirs familiaux. Le mystère qui entoure leur père pourrait bien être enfin dévoilé.
À conditions que les forces démoniaques ne s’y opposent pas…
Rouages
Alpha & Oméga
Il a fallu deux générations et d’innombrables victimes, mais Lucas « Dodge » Caravaggio est parvenu à ses fins : il détient la clé qui lui ouvrira la Porte Noire. Sous l’apparence du jeune Bode, il s’apprête à libérer les démons qui se pressent derrière elle. Ceux qui lui ont si longtemps résisté, Tyler, Kinsey, Scot, Nina, Rufus et les autres, seront tous appelés à jouer leur rôle tragique dans le dernier affrontement de la haine et de l’humanité, dans les sinistres grottes de Lovecraft.
Critique
Par John Doe, le 10/06/2014
Locke & Key est l’œuvre du duo Joe Hill (scénario) - Gabriel Rodriguez (dessins). Si le nom du dessinateur chilien ne vous dit sans doute pas grand-chose (on l’a notamment vu sur Secret Show, une adaptation du livre de Clive Barker), vous avez en revanche peut être entendu parler de Joe Hill, auteur de plusieurs romans (dont Cornes qui avait été nominé pour le prix Elbakin.net en 2012) et dont le père n’est autre que Stephen King. Locke & Key est son premier travail de scénariste.
Suite à l’assassinat de Rendell Locke, sa femme Nina et leurs trois enfants Tyler, Kinsey et Bode retournent vivre dans le manoir familial Keyhouse, situé à Lovecraft. Dès la lecture du postulat de départ, on comprend que l’on est en présence d’un récit fantastique, et il va l’être (dans tous les sens du terme). Lovecraft est bien évidemment une référence au maître de l’horreur des années 20-30, Keyhouse est littéralement « La maison des clés » et « lock » signifie serrure en anglais.
Les Locke doivent apprendre à vivre et à se reconstruite suite au traumatisme causé par la mort de Rendell. C’est dans ce contexte éprouvant qu’ils vont découvrir que leur maison contient une série de clés qui, chacune, leur ouvre les portes de la magie. Pendant ce temps, les fantômes du passé remontent à la surface…
Joe Hill maîtrise parfaitement la construction dramatique de son récit : les premiers chapitres lui servent à poser les bases de son histoire, et il a l’intelligence de ne pas trop en dévoiler d’un coup. La magie apparaît à petites touches, en même temps que le malaise, incarné par le personnage de Dodge.
La plupart des personnages sont des adolescents ou des enfants. Les adultes jouent un rôle moins important : ils ne peuvent plus « voir » la magie, ont perdu cette sensibilité. D’une façon générale, la psychologie des personnages est très travaillée, y compris les personnages secondaires : les portraits de Duncan, Ellie ou Nina ajoutent de l’épaisseur au récit.
La tonalité du récit est sombre, entrecoupée par quelques moments de détente (le plaisir de la découverte des premières clés et de leurs effets). La thématique de l’apprentissage est également prégnante, à l’image du personnage de Tyler, qui passe de l’adolescent mal dans sa peau à … Je vous laisse le découvrir ! Le talent de Joe Hill est de montrer, pour Tyler comme pour Kinsey ou d’autres que cette évolution n’est pas linéaire. L’apprentissage n’est pas une courbe qui suit une progression linéaire. Il est fait aussi de ratés, d’échecs, de retours en arrière.
Un mot quand même du dessin de Gabriel Rodriguez. Ses personnages ne sont pas “beaux” (j’entends pas là qu’ils n’ont pas l’apparence de top-models), mais son trait leur donne une vraie personnalité. Le découpage et les cadrages favorisent l’immersion dans l’histoire, à peine pourrait-on ergoter ça et là sur certaines vignettes, parfois reprises presque à l’identique sur quelques pages.
Après quatre premiers tomes à la progression dramatique impeccable (les Clés du Royaume, en particulier, nous laissait sur un sacré cliffhanger), Rouages prend le lecteur à contre-pied en remontant le temps pour nous donner à voir le passé de la famille Locke. Ce long flashback nous permet de mieux comprendre les enjeux du récit. La deuxième partie du tome, qui se déroule à la fin des années 80 et qui nous montre Rendell et sa bande encore adolescents, est particulièrement brillante. Même le lecteur le plus insensible sera touché par le destin de certains personnages. Destin d’autant plus cruel que nous savons déjà comment tout se termine…
Avec Alpha & Omega, tout est en place pour le grand finale. Alors que la fête de fin d’année bat son plein (les auteurs glissent d’ailleurs une référence malicieuse à Carrie), les derniers verrous sautent : les ombres vont-elles envahir Lovecraft ? Comme il convient à un dernier tome, Alpha et Oméga est le plus mouvementé de tous. Les masques tombent, chacun révèle son vrai caractère, et la mort n’épargne pas les personnages.
La conclusion, pleine d’émotion, est une belle réussite, à l’image de la série dans son ensemble. Bien aidé par les dessins de Gabriel Rodriguez, Joe Hill fait plus que confirmer son talent : les deux auteurs signent avec Locke & Key une série majeure, qui ne peut que plaire à tous les amateurs de fantastique, et, je l’espère, aux amateurs de (très) bonnes BD en général.
Seuls les démons s’accrochent à la vie alors que leur heure est venue. Va vivre le reste de ton rêve.
9.0/10
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