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L’année 2017 en fantasy : la parole aux éditeurs

Par Gillossen, le vendredi 28 avril 2017 à 16:30:00

Les éditions du Bélial' en 2017 - Olivier Girard

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Alors que 2016 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
L’année 2016 s’est déroulée sur les mêmes bases que 2015 : à savoir des bases très satisfaisantes. 2016 était l’année de nos 20 ans — 1996 / 2016. Nous avons lancé quantité de nouveaux projets, de nouvelles collections, et globalement les choses se sont bien déroulées. « Une heure-lumière » est une réussite. La collection « Wotan » a accouché d’une livre exceptionnel, Gotland, et « Pulps » nous ouvre un espace éditorial dédié à l’Age d’or qu’on attendait depuis longtemps. Quant à Bifrost, 2016 restera l’année où nous avons franchi le cap des 900 abonnés et où la revue a été désignée « Meilleure revue européenne de SF » à l’Eurocon de Barcelone. Un bon cru, en somme…
A titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc...) dans le paysage des littératures de l'Imaginaire ?
Plein de choses m’ont marqué. Le prix Européen pour Bifrost. Ma rencontre avec Ken Liu lors du festival America de Vincennes, en septembre dernier. Le festival des Imaginales, en mai, parce qu’on s’y est tous vraiment beaucoup amusé. La soirée des 20 ans du Bélial’ à la librairie Millepages, évidemment, avec les fidèles parmi les fidèles, un soir d’inondation dans le village où siège le Bélial’… Cette année a été émotionnellement super riche. Épuisante, aussi. Enfin, et de manière générale, 2016 aura été celle du retour de la SF en librairie, au cinéma, en BD. On le sentait venir depuis un moment, et je ne vais pas y revenir ici après la quantité de développements que j’accorde à ce sujet dans les pages de Bifrost, mais ce seul constat me réjouit pas mal (tout en redoutant l’inévitable changement d’orientation de maisons qui misaient tout sur d’autres domaines, fantasy en tête, et qui vont inévitablement basculer sur la SF, faisant exploser les prix d’achat des droits auprès des agents étrangers).
Avez-vous un coup de cœur éditorial plus gros que les autres pour 2017 ? Et quelle place pour la fantasy dans votre programme ?
Le Bélial’ est avant tout un éditeur de SF. Il l’a toujours été ; nous continuons d’enfoncer le clou. De fait, la place de la fantasy cette année sera assez minimaliste chez nous, comme souvent. Nous préparons toutefois une belle édition, définitive, complétée, illustrée, du cycle Bankgreen de Thierry Di Rollo (prix Elbakin, faut-il le rappeler). Pour le reste, et comme tous les ans, il m’est impossible de véritablement répondre à la première partie de votre question. Nous publions un vingtaine de titres en 2017, et tous représentent des coups de cœur à leur niveau, qu’il s’agisse des Capitaine Futur d’Edmond Hamilton dans la collection « Pulps » (la série dont fut tiré le célébrissime animé Capitaine Flam), un cycle débridé aux rebondissements insensés typique de l’Age d’or, ou, dans un registre on ne peut plus différent, ultra moderne et contemporain, de Lament fot the Fallen de l’anglais Gavin Chait, un premier roman époustouflant dans la veine humaniste qui correspond à ce que j’aime le plus en SF, un récit véritablement remarquable. Mais il y aura aussi Poumon vert, du trop rare Ian R. MacLeod (un chef-d’œuvre, littéralement), un roman inédit signé Thierry Di Rollo (Le Temps de Palanquine), Aux comptoirs du Cosmos de Poul Anderson, Le Sultan des nuages de Geoffrey A. Landis, du Greg Egan (Cérès et Vesta), un merveilleux roman steampunk, L’Alchimie de la pierre, de Ekaterina Sedia, du Jack Vance ou du Roger Zelazny, pour citer quelques classiques, la fin de La Tétralogie des Origines de Stéphane Prybylski… et quelques autres surprises. Pas mal de choses, donc, dont plusieurs premiers romans, et des choix de passion, comme toujours : le plus fondamental des privilèges des petites structures.
Quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
On atteint une limite structurelle au Bélial’. Nous devons réfléchir à notre développement en réinventant quelque peu notre modèle afin de pouvoir mener de fronts nos nouveaux projets tout en nourrissant ce qui est déjà lancé. L’aventure qui s’offre à nous est potentiellement formidable, mais nous devons négocier notre croissance sans nous trahir : un chantier qui devrait se poursuivre sur plusieurs années…
  1. Denoël Lunes d'encre en 2017 - Gilles Dumay
  2. Les éditions du Bélial' en 2017 - Olivier Girard
  3. Les éditions Critic en 2017 - Simon Pinel
  4. Les éditions Pygmalion en 2017 - Florence Lottin
  5. Les Moutons électriques en 2017 - André-François Ruaud
  6. Les éditions Actusf en 2017 - Jérôme Vincent
  7. Folio SF en 2017 - Pascal Godbillon
  8. Fleuve Editions et Pocket en 2017 - Stéphane Desa
  9. Les éditions Balivernes en 2017 – Pierre Crooks
  10. Les éditions Callidor en 2017 - Thierry Fraysse
  11. Les éditions HSN en 2017 - Dimitri Pawlowski
  12. Les Editions du Chat Noir en 2017 - Mathieu Guibé
  13. Les éditions Le Héron d'Argent en 2017 - Vanessa Callico
  14. Les Editions de l'Instant en 2017 - Patrick Dechesne
  15. Les éditions Mnémos en 2017 - Frédéric Weil
  16. J'ai Lu et Nouveaux Millénaires en 2017 - Thibaud Eliroff
  17. Les éditions L'Atalante en 2017 - Mireille Rivalland
  18. Les éditions Scrineo en 2017 - Jean-Paul Arif
  19. Les éditions Ofelbe en 2017 - Guillaume Kapp
  20. Les éditions Bragelonne en 2017 - Stéphane Marsan

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